Escrime – Bruno Gares : « Un signal d’espoir »

La fédération française d’escrime a annoncé la mise en place d’un plan d’accompagnement des clubs à hauteur d’1,3 millions d’euros. Le président de la FFE Bruno Gares nous explique les raisons de cette décision. 

 

Pourquoi existe-t-il une urgence à aider les clubs selon vous ? 

Il faut amener un signal d’espoir. On subit la Covid-19 depuis plus d’un an, les salles sont fermées. Nous devons donc proposer un plan d’accompagnement avant la réouverture pour savoir comment se projeter sur le futur. Ce n’est pas qu’une question de moyens. Les clubs sont inquiets de savoir si les licenciés vont revenir à l’escrime. Ou s’ils iront dans un autre sport en plein air. Nous avons déjà commencé à accompagner les clubs en permettant la pratique extérieure pour continuer les activités. Même si ce n’est pas idéal. 

 

Comment comptez-vous utiliser l’enveloppe destinée à aider les clubs ? 

C’est un signal pour les licenciés qu’on accompagnera sur la saison prochaine avec une remise de 10 euros sur l’adhésion. On modifie nos tarifs pour l’escrime artistique, l’escrime ancienne, le sabre laser et le sport-santé. Des tarifs plus bas que ceux destinés à la pratique de la compétition. Par ailleurs, nous lançons une licence spécifique pour tous les enfants qui ont fait cinq séances à l’école. Moyennant cinq euros pour les garçons et un euro pour les filles, les clubs accueilleront ce nouveau public. Ce sont des tarifs attractifs qui permettront aux enfants de revenir dans les clubs de la fédération. Nous allons aussi développer une stratégie de communication. Enfin, après les Jeux, les 70 athlètes de l’INSEP iront dans les territoires, accompagner les clubs et favoriser la promotion de la fédération. L’idée est d’être visible et aller chercher des nouveaux licenciés. 

 

Avec deux éditions des Jeux Olympiques en trois ans, l’escrime, comme d’autres sports, va avoir l’opportunité d’être plus visible. Est-ce un avantage pour attirer de nouveaux licenciés ? 

On va se servir de la sortie des Jeux en faisant des annonces en septembre pour dévoiler la nouvelle équipe de France qui partira vers Paris 2024. A Tokyo, on va chercher des médailles. A la sortie de ces Jeux, on amènera une nouvelle ligne politique pour présenter une équipe la plus performante possible. Les Jeux Olympiques permettent une recrudescence de licenciés. On s’aperçoit que lorsque nous sommes visibles médiatiquement, cela nous permet de gonfler nos effectifs. 

Propos recueillis par Loïc Feltrin