Basket : Monaco au Final Four, au cœur de l’exploit

Pascal Della Zuana/Icon Sport

En se qualifiant pour le Final de Four de l’Euroleague, l’AS Monaco met fin à une attente de 26 ans pour le basket tricolore. Et pourquoi pas rêver plus haut ?

Cela fait désormais 22 ans que l’Euroleague, la plus prestigieuse des compétitions européennes, a adopté la formule d’un Final Four. Jusqu’à maintenant, aucun club français ne s’y était hissé. Mercredi, l’AS Monaco Basket a réalisé l’exploit, prenant le meilleur sur le Maccabi Tel-Aviv. Une victoire (97-86) acquise à domicile lors d’un match 5 décisif, au bout d’une série à rebondissements. Pour retrouver un club tricolore dans le dernier carré, il faut remonter à 1997. L’ASVEL d’Alain Digbeu et Delaney Rudd avait alors atteint le stade des demi-finales de la compétition.

La fin de 26 ans de disette

Plus d’un quart de siècle plus tard, revoilà la balle orange française dans le gratin du continent. Ces dernières années, plusieurs équipes ont brillé dans les multiples compétitions européennes. On peut citer Strasbourg et Dijon en Basketball Champions League, ou justement la Roca Team, vainqueure de l’Eurocup en 2021. Depuis son arrivée en Euroleague par ce biais, l’équipe de la Principauté a directement affiché ses ambitions. En play-offs dès sa première année dans l’élite européenne, Monaco visait cette année le Final Four. Objectif accompli, et avec brio. Et dire que l’AS Monaco naviguait en troisième division il y a encore deux ans…

Image brillante du basket français

Dans les résultats autant que dans la manière, l’équipe du Rocher a su attirer l’attention et faire une belle promotion du basket tricolore. Un jeu spectaculaire, fait autant de dunks délirants et de passes flashy que de défense acharnée et d’ajustements tactiques intelligents, pour réjouir spectateurs occasionnels et puristes. Malgré le casting étranger, la french touch est bien représentée. Si les jeunes pépites Matthew Strazel et Yoan Makoundou ont peu joué au cours de ses play-offs, ils ont eu leur moment de lumière. Pièce maîtresse en sortie de banc, Elie Okobo a encore été décisif dans ce match 5. Enfin, historique du Rocher et capitaine talismanique de cette Roca Team, Yakuba Ouattara est l’âme de l’équipe, celui qui apporte ce supplément d’énergie et d’engagement nécessaire. Désormais, place au Final Four, du 19 au 21 mai. L’Olympiakos, tomber de Monaco l’an passé, est le prochain obstacle avant la finale.