Athlétisme : Quelle révolution après des Mondiaux ratés ?

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Avec une seule médaille lors des Mondiaux, l’athlétisme français vit une crise sans précédent. Avec des décisions fortes qui devraient intervenir dès cette semaine.

Une seule médaille, celle en argent du 4x400m, en neuf jours de compétition. Du côté de Budapest, l’athlétisme français vient de vivre des championnats du monde extrêmement difficiles. Un bilan catastrophique qui aurait pu passer inaperçu… seulement voilà, Paris 2024, c’est dans moins d’un an. Le spectre d’un zéro pointé à domicile, dans le sport olympique numéro 1, est aujourd’hui devenu de plus en plus palpable.

Si certains espoirs tricolores ont su afficher de nets progrès, notamment sur le 110m haies ou sur le saut à la perche, le bilan global est très mauvais. La France doit réagir, et cela devrait intervenir dès cette semaine. Ce samedi, Romain Barras (directeur de la haute performance), Patrick Ranvier (directeur technique national) et André Giraud (président de la Fédération Française d’Athlétisme) sont conviés au ministère des Sports par Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

Romain Barras menacé ?

Les trois hommes vont notamment devoir s’expliquer, devant la ministre, sur le manque de résultats lors de ces Mondiaux. Déjà fragile, la position de Romain Barras semble plus que jamais précaire. Mettre de côté l’un des trois hommes, ou plus, reviendrait à repartir quasiment de zéro à moins d’un an des Jeux olympiques. Il n’est donc pas certain que la révolution soit si importante de la part du ministère des Sports.

L’athlétisme français, de son côté, espère évidemment éviter ce zéro pointé dans un an. Pour cela, il mise sur le retour en forme de Kévin Mayer, mais aussi celui de Renaud Lavillenie. L’émergence de profils comme Sasha Zhoya et Thibaut Collet peut aussi donner de l’espoir aux Bleus. Sans oublier les athlètes du 800m et du 400m haies, passés à travers à Bucarest, mais capables de rallier des finales mondiales.