Tokyo 2020 : Laura Valette, un pari sur l’avenir avec Paris 2024 en ligne de mire

Vice-championne de France du 100m haies, la Nantaise Laura Valette aborde les Jeux Olympiques sans pression. A seulement 24 ans, elle n’est pas encore au top de sa carrière et vient emmagasiner de l’expérience, avec Paris 2024 dans le viseur.

Elle est « programmée » pour ça, d’après ses propres mots dans les médias. Laura Valette, 24 ans, sera en lice aux Jeux Olympiques sur le 100m haies. Pourtant sa qualification n’était pas donnée. Alors qu’elle n’avait pas réussi les minima de 12’84’’ (elle a atteint deux fois 12’87’’ dans la saison), la condition était un podium aux championnats de France et une montée dans le top 20 mondial. Contrat rempli avec une médaille d’argent à Angers et le 18e temps. Alors à Tokyo, l’objectif premier de la hurdleuse nantaise n’est pas la médaille, ni même la finale. « Pour aller en demi-finale il faut entrer dans le top 24 et pour entrer en finale, il faudrait courir plus vite que le record de France (12’’56). Je ne me mets pas de limites mais, la finale, c’est à un niveau au-dessus de ce que je peux faire à l’heure actuelle. » avoue-t-elle à Ouest-France. L’objectif n’est pas la performance à tout prix. Laura Valette à Tokyo c’est avant tout un pari sur l’avenir.
 

 
La vraie ligne de mire, c’est Paris 2024. Déjà médaillée d’or aux Jeux Olympiques de la Jeunesse à 17 ans en 2014 en Chine, Laura Valette est une promesse, un espoir pour une grosse performance à domicile dans 3 ans. Son coach, Richard Cursaz, est persuadé que c’est à ce moment-là qu’elle atteindra son meilleur niveau : « pour moi, elle atteindra sa maturité sportive en 2024. Je reste convaincu de son potentiel, elle quand même déjà 11 titres de championnes de France… » avance-t-il au micro de France 3 Pays de la Loire. A Tokyo, elle ne se privera pas de surprendre son monde, mais elle y va surtout pour emmagasiner de l’expérience et confirmer les attentes. « Mon objectif c’est aussi d’aller battre mon record, pour montrer que je suis capable d’aller le plus vite possible sur un grand championnat. Pour moi c’est même moins de pression qu’un championnat de France où je suis attendu pour aller chercher une médaille. Là ça va vraiment être du plus, et je le prends comme ça pour aller chercher un beau record ». Rendez-vous samedi 31 juillet pour les premières séries, mais surtout, rendez-vous dans trois ans…

Etienne Le Van Ky