Yvan Wouandji : « Le handicap est devenu tendance »

Yvan Wouandji of France during the football 5-a-side match between France and Italy on June 24, 2017 in Noisy le Sec, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

Malgré sa blessure, Yvan Wouandji continue à mettre en lumière le cécifoot dans l’Hexagone. Entretien.

 

Yvan Wouandji, comment vous remettez-vous de votre rupture des ligaments croisés du genou droit contractée lors de l’Euro 2017 ?

J’ai subi cette blessure à l’occasion du match face à l’Angleterre. Je me suis fait opérer en rentrant sur Paris. J’ai ensuite été en rééducation et suivi par un kiné. Jusqu’au mois de janvier dernier, j’ai réappris à marcher. Cette semaine, je vais pouvoir recommencer la course à pied. Comme ma saison a été blanche au niveau de la pratique, cela m’a permis de m’impliquer davantage dans la structuration de mon club, Saint-Mandé, et le développement du cécifoot.

La Coupe du monde de cécifoot se déroulera à Madrid (Espagne), du 17 au 25 juin 2018. Avez-vous une chance d’y participer ?

Je vais tout faire pour y participer, mais je pense que je serai trop juste. Toutefois, je serai le premier supporter de l’équipe de France. Je suivrai les matches sur le net. Je suis très sollicité pour faire des interventions en juin, notamment par les écoles et les entreprises, sachant que le Mondial des valides aura lieu à la même période.

Vous allez également organiser un événement ce même mois…

Oui, un grand match amical de cécifoot, le 8 juin, à 14h30, à la Courneuve. Il opposera l’AS Cecifoot Saint-Mandé au FC Cecifoot Precy sur Oise. Entre 500 et 1 000 personnes sont attendues.

Avec les Bleus, vous aviez terminé à la quatrième place de l’Euro 2017. Comment jugez-vous la progression de l’équipe depuis cette compétition ?

Le groupe n’a pas forcément évoluer depuis l’Euro. A Berlin, nous n’avons pas su saisir notre chance lors de la séance de tirs aux but (face à la Russie en demi-finale, NDLR). J’espère que les Bleus pourront atteindre le podium lors de la Coupe du monde, même si cela sera compliqué.

Songez-vous déjà aux Jeux paralympiques 2020 ?

Il y aura l’Euro 2019 auparavant. Celui-ci sera qualificatif pour les Jeux paralympiques. Il faudra terminer dans les 3 premiers. Aujourd’hui, les équipes nationales de cécifoot sont de mieux en mieux armées. De plus en plus de pays émergent dans cette discipline.

Le cécifoot est-il assez médiatisé en France selon vous ?

Il est de plus en plus ancré dans l’esprit des gens. Le handicap est devenu tendance aujourd’hui. Nous sommes de plus en plus sollicités. Personnellement, je serai ambassadeur des Jeux olympiques et paralympiques 2024 pour le département de la Seine-Saint-Denis.

Où en êtes-vous dans vos études ?

L’été dernier, j’ai décroché ma licence en information et communication, option média. Je devais débuter un master en octobre, mais, avec ma blessure, je ne pouvais pas me rendre à la fac. Il fallait que je me consacre à ma rééducation. A la rentrée prochaine, j’espère entamer un master en journalisme.

Par Arnaud Lapointe