Vuelta 2018 : Le profil de la 13e étape

Les coureurs du Tour d’Espagne s’apprêtent à affronter l’une des plus grosses difficultés de cette édition avec une arrivée au sommet de la « Camperona », véritable mur qui en fera craquer plus d’un.

 
Oh qu’elle sera dure cette 13e étape ! Si la fatigue se fait déjà ressentir dans le peloton, qui a par exemple laissé plus de 10 minutes d’avance à l’échappée de la veille, cette nouvelle journée de course devrait puiser dans les dernières ressources des coureurs. Un vrai parcours de montagne de 175 km, avec trois difficultés répertoriées, et pas des moindres. La première, « l’Alto de la Madera », servira en quelques sortes d’amuse-bouche puisqu’il ne s’agit « que » d’un col de troisième catégorie. En revanche, pour la suite, c’est une toute autre histoire…

L’enfer de la « Camperona »

Si les grimpeurs souhaitent s’offrir une magnifique étape de montagnes, c’est une occasion en or. Car avec ces deux cols de première catégorie qui se présentent entre Candás et la Vallée de Sabero, il y a vraiment de quoi marquer les esprits. Et à partir du kilomètre 92, il va falloir être fort, très fort. Car si le « Puero de Tarna » ne sera pas aussi exigeant que la « Camperona », cette difficulté devrait déjà faire craquer quelques coureurs. Et pourtant, après avoir surmonté cette montagne de 13km et ses 6% d’ascension, le plus dur sera loin d’être fait. Il restera 70 km, dont les huit derniers auront des allures d’enfer. Une moyenne de 7,5% pendant 8,3 kilomètres qui, de ce point de vue, ne s’annonce pas tant difficile que cela. Pourtant, il y aura bien des passages à plus de 19.5% qui, après une étape déjà compliquée, viendront littéralement anéantir les muscles des coureurs.

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On a bien vu hier que créer des différences avec le peloton est de plus en plus possible. La fatigue s’installe à grand pas dans les équipes. La victoire du Français Alexandre Geniez (AG2R La Mondiale), la troisième d’un tricolore sur ce Tour d’Espagne 2018, est la preuve que la prise de risques peut être payante. Et il n’est pas impossible de voir l’un des grands noms de cette Vuelta tenter d’attaquer dans les grosses difficultés du jour. Car, le nouveau leader du général Jesus Herrada, possède une avance certaine sur son dauphin Simon Yates, à qui il a dérobé le maillot rouge hier (+3’22). Des écarts, qui pourraient être énormes en cas de défaillances de certains, pourraient se compter ce soir à Sabero.

Les ascensions du jour :

Alto de la Madera (km 21 – 3e catégorie) : 7km à 3,5% de moyenne
Puerto de Tarna (km 105 – 1ere catégorie) : 13km à 5,8% de moyenne

Alto de la Camperona (km 174,8 – 1ere catégorie) : 8,3km à 7,5% de moyenne

Maxime Charasse