Volley : Poitiers veut s’installer durablement dans le haut du tableau

Franco MASSIMINO. Photo : Icon Sport

SPORTMAG poursuit sa série dédiée aux clubs qui entament bientôt le championnat de la Marmara SpikeLigue. Cap sur l’Alterna Stade Poitevin Volley-Ball, finaliste 2024-2025, décidé à transformer l’essai et à installer son projet dans la durée.

Finaliste de l’édition 2024-2025, seulement freinée par le TVB au bout d’un dernier acte aux allures de derby, Poitiers a retrouvé un écho national. Pour ce qui est du résultat au classement général, l’Alterna Stade Poitevin Volley-Ball est arrivé 6e avec 14 victoires pour 10 défaites. Au-delà du parquet, le club a posé des pierres pour demain. Le projet porté par Cédric Enard (manager général de l’Alterna Stade Poitevin) vise plus qu’un podium ponctuel : réinstaller Poitiers parmi les places fortes, renouer avec un rayonnement territorial assumé, consolider la formation. L’obtention de l’agrément ministériel et la relance officielle du centre de formation actent ce virage. Les tribunes ont suivi, plus de 2 000 spectateurs de moyenne (hors le match face à Tours à l’Arena Futuroscope), signe que le souffle est revenu à Lawson-Body.

Un effectif repensé, entre retours et renforts

L’été a prolongé l’élan avec un recrutement lisible : de l’expérience à la mène, de la hauteur au centre, de la percussion sur les ailes et des retours qui comptent. À la passe, le Macédonien Gjorgi Gjorgiev arrive fort de ses campagnes en Turquie, en Pologne et d’un précédent passage en France, Anatole Chaboissant, formé à Nantes et confirmé à Paris, rejoint l’attelage pour donner de la voix et du tempo. Devant, l’attaque se muscle avec l’Américain Kevin Kobrine, sorti d’une belle saison en Allemagne, tandis que l’aile accueille le Canadien Zachary Hollands, vice-champion de Finlande, qui apporte fraîcheur et volume.

Bonne nouvelle pour les fidèles : Dušan Nikolić revient à la maison après un passage en Corée, de quoi rehausser la concurrence en pointe. Au centre, Poitiers voit grand. Le Canadien Pearson Eshenko, passé par la Bundesliga puis le Benfica, pose ses valises à Lawson-Body avec son vécu européen. Le « géant » Lukas Maase (2,14 m), bien connu du championnat après Paris puis Chaumont, arrive lancé par une VNL disputée avec l’Allemagne. Dans la même veine, Simon Magnin prolonge jusqu’en 2027, preuve que le club veut verrouiller ses jeunes piliers.

Le couloir arrière n’est pas oublié : le patron défensif Franco « Patchi » Massimino prolonge, gage d’équilibre et de caractère, tandis que les ailes et la relève française continuent de s’épaissir. Tom Picard (ex-Toulouse, passé par Sète) s’engage pour deux saisons, Thomas Pujol, mobilisé avec les Bleuets au Mondial U21 en Chine, reste au club et Simon Gill rempile également. Un ensemble cohérent, qui marie trajectoires internationales et colonne vertébrale tricolore.

Cap 2025-2026 : consolider et rayonner

Après avoir remis la lumière à Lawson-Body, l’enjeu est clair : stabiliser. Poitiers n’a pas l’illusion que la finale ouvre une voie royale, la concurrence reste structurée et dense. Mais la direction du projet est nette : des places européennes visées de manière régulière, une équipe première compétitive semaine après semaine et un club qui s’ancre à nouveau sur son territoire. La saison prochaine est donc une étape de plus vers l’objectif 2028. Premier test à Saint-Nazaire le 21 octobre, avant un retour attendu devant le public de sa salle, le 23 octobre, face à Montpellier.

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