Volley : Les Bleues plus ambitieuses que jamais

Déjà qualifiée pour le prochain championnat d’Europe, l’équipe de France a clôturé en beauté le Tournoi de qualification en battant la Hongrie à Budapest. Les Bleues terminent même en tête de la poule E au nombre de points marqués.

Grand soleil pour les Bleues. Les joueuses d’Emile Rousseaux avaient annoncé en débarquant à Budapest qu’elles voulaient non seulement dérocher au plus vite leur qualification pour l’EuroVolley 2021 (18 août-4 septembre en Serbie, Croatie, Roumanie et Bulgarie), mais également remporter leurs trois matchs de ce TQCE retour, et accessoirement prendre leur revanche sur cette tenace équipe de Hongrie. La mission est triplement accomplie, et le résultat est d’autant plus réjouissant que ces trois victoires, les Tricolores sont allées les chercher sans leur pointue titulaire, Lucille Gicquel (restée en France pour soigner ses abdominaux), ni Lara Davidovic (sérieusement blessée au genou lors du match contre le Danemark), et avec des joueuses qui, lors de ce TQCE, effectuaient leurs grands débuts internationaux (Leïa Ratahiry et Emilie Respaut, pas encore professionnelles, et Lisa Arbos, titulaire à la pointe sur les trois matchs). La France termine finalement en tête du groupe E, de quoi nourrir des ambitions à la hausse.
 

 
« Lors des trois premiers matchs à Belfort, nous avions joué avec sept joueuses, les matchs ici en Hongrie, nous les avons joués avec un collectif. Je voulais d’abord assurer le nécessaire puis donner du temps pour se poser plus comme un collectif », se réjouit Emile Rousseaux, entraîneur de l’équipe de France. « Je suis très content parce que qui aurait pensé qu’avec une équipe comme ça, on allait réussir à s’imposer de cette façon ? C’est au-delà de toutes mes espérances. Les filles ont eu de très bonnes qualités mentales, et tout ça a été bien orchestré par la doyenne, Isaline Sager-Weider, qui a joué un tournoi exemplaire, vraiment au service de toutes, en tirant plus que son épingle du jeu. On doit être satisfait de ce qu’on a fait, avec les moyens du bord, sans Lara (Davidovic) qui aurait dû nous aider beaucoup, et sans Lulu (Lucille Gicquel). On ne peut pas dire qu’on a eu les conditions idéales, on s’est appuyés sur des toutes jeunes qui se sont débrouillées avec brio pour leurs premières sélections. Maintenant, il faut rester modeste et ne pas s’enflammer, il y a encore beaucoup de travail, mais d’une certaine mesure, je suis content parce que les filles ont fait de belles choses en ayant des difficultés, ce qui permet de voir tout le chemin qu’il reste à faire, ça doit nous permettre de nous remobiliser et de refixer des objectifs de travail. »

Olivier Navarranne