Volley : le RC Cannes veut tourner la page

Riccardo MARCHESI head coach of Cannes during the Ligue A Women Volley-Ball match between Racing Club de Cannes and Volero Le Cannet at Palais des Victoires on October 28, 2023 in Cannes, France. (Photo by Pascal Della Zuana /Icon Sport) - Photo by Icon Sport

Chaque jour, SPORTMAG met en lumière une équipe engagée dans la nouvelle saison de Saforelle Power 6. Après Bordeaux Mérignac, place au Racing Club de Cannes. Le club azuréen aborde 2025-2026 avec la volonté de retrouver des couleurs après deux saisons passées à lutter pour le maintien.

La Saforelle Power 6, qui rassemble les meilleures équipes du volley féminin français, s’apprête à vivre une nouvelle saison. Longtemps habitué au haut de tableau, puis installé à la huitième il y a trois ans, le RC Cannes vit depuis deux saisons à la lutte pour éviter la relégation. L’an passé, les Cannoises ont terminé 12es sur 14, avec neuf victoires pour dix-sept défaites, une performance loin des standards historiques de la maison. Si elles ont su faire la différence contre les équipes de bas de classement comme France Avenir ou Marcq-en-Barœul, ou surprendre à l’occasion Bordeaux ou Béziers, l’ensemble reste en deçà des attentes. La victoire marquante est arrivée en fin de saison, lors de la 25e journée. Opposées à Mulhouse (qui termine 6e du championnat), les Cannoises se sont imposées 3-1. Ce succès, synonyme de maintien assuré, a rappelé que ce club possède encore l’ADN des grands rendez-vous. La saison prochaine, l’équipe devra s’inspirer de cette prestation : savoir garder son sang-froid dans les moments décisifs, se montrer généreuse dans l’effort et porter tout le groupe vers la victoire.

Un effectif largement renouvelé

Pour 2025-2026, le RC Cannes a choisi de repartir sur des bases nouvelles. Le chantier est vaste : seuls trois cadres prolongent l’aventure, Lauren Matthews, précieuse pointue (une des meilleures marqueuses de l’équipe), la passeuse canadienne Courtney Baker et la centrale française Camille Massuel. Autour de ce noyau, les arrivées sont nombreuses, à commencer par la jeune passeuse italienne Chiara Ghibaudo, la libéro française Noa Randrianantenaina et la réceptionneuse-attaquante Alessia Populini, venue de Venelles. Le recrutement s’est aussi tourné vers la centrale américaine Breland Morissette, la libéro italienne Elenina Rolando, la centrale française Naomi Ngolongolo, la Cubaine Elizabeth Vicet en réceptionneuse-attaquante, championne de Pologne, ou encore l’Américaine Breana Runnels, déjà bien connue en France après son passage remarqué à Nancy.

Le club fait aussi confiance à sa formation, avec l’intégration de la pointue Fetia Rovira et la signature professionnelle de Lilou Ratahiry, jeune réceptionneuse-attaquante. Côté départs, ils sont nombreux : Elise Brancier, Lana Thévenet, Juliette Fidon, Amalie Jorgensen, Hanna Hellvig, Anna Katherine Griggs, Oksana Yakushina, Eleonora Mussetti, Alisée Cambérabéro ou encore Marina Pezelj. Une page se tourne clairement sur la Côte d’Azur.

Retrouver l’ambition cannoise

« Chaque obstacle nous a permis de grandir« , a rappelé le club au sortir d’une saison éprouvante. Mais à Cannes, l’ambition ne se limite pas à survivre. L’objectif est désormais de bâtir un collectif capable de regarder plus haut, en retrouvant l’intensité et la sérénité des grandes années. Le groupe, largement remodelé, devra rapidement trouver des automatismes pour ne pas revivre une lutte à couteaux tirés dans le bas du tableau. La nouvelle saison de Saforelle Power 6 approche à grands pas, et avec elle l’opportunité pour le RC Cannes de réaffirmer son statut dans le volley féminin français. Reste à savoir si ce renouvellement massif sera une force ou une faiblesse lors des premiers rendez-vous de l’automne.

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