Voile : pourquoi la Transat Jacques-Vabre reste-elle populaire ?

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Lancée en 1993 au Havre, la Transat Jacques-Vabre fête son 30e anniversaire cette année. Cette course reste toujours aussi populaire malgré les années qui défilent.

La Transat Jacques-Vabre, c’est une course au large qui emprunte les chemins de la Route du Café. Cette année, les participants partiront du Havre pour une arrivée prévue en Martinique. La TJV, c’est aussi et surtout un partenariat public-privé (PPP) entre Le Havre et JDE.  « La Transat Jacques-Vabre est l’un des seuls gros événements dont les fondateurs (Le Havre et JDE, ndlr.) sont toujours ensemble 30 ans après, avance Régis Debons, Adjoint au maire en charge des sports au Havre. Cette fidélité repose sur la confiance des acteurs, les échanges réguliers et l’adaptabilité. » Le sentiment est réciproque pour JDE. « Il est important pour nous de donner sens à une Route du Café pour relier un port caféier à un port producteur de café, reconnaît Nathalie Rolland, directrice de la communication de l’entreprise. Nous sommes toujours en lune de miel avec Le Havre, avec qui nous formons une vraie famille. »

Mettre en avant Le Havre et la Normandie à travers la voile

La Transat Jacques-Vabre, dont le budget a été multiplié par 2 en quatre ans (2,2 M€ en 2019, 5,5 M€ en 2023), se veut dans l’air du temps, tout en mettant la marque et le territoire en avant. « Le Havre est une ville construite autour du café », explique Gildas Lautier, co-directeur de la Transat Jacques-Vabre. La Région Normandie, qui a rejoint le projet en 2019 en tant que partenaire, se retrouve autour de la mise en avant du territoire normand. « La nomination de la Région Normandie en tant que partenaire de la course permet à la Région de gagner en visibilité, en attractivité, d’accompagner le développement des entreprises de la filière et valoriser l’excellence sportive du territoire », expose Augustin Bœuf, conseiller régional en charge du nautisme. La Normandie est une région qui concentre plus de 1 100 emplois dans le secteur du nautisme.

La Transat Jacques-Vabre peut se vanter d’avoir accueilli 21 skippers normands lors de la précédente édition. Si ce chiffre satisfait les organisateurs, ces derniers souhaitent montrer les facettes de la vie d’un skipper et tendre vers une féminisation de la course. Tiphaine Ragueneau et Pamela Lee prennent part au programme Cap pour Elles, qui vise à les accompagner jusqu’au départ de la course au large le 29 octobre.

Une popularité bien ancrée

Malgré l’ampleur de la Transat Jacques-Vabre, avec « 80% de notoriété spontanée et 50 millions d’impacts médias », comme l’énonce Antoine Robin, co-directeur de la course, cet événement demeure populaire. « Nous recensons 500 000 visiteurs sur 10 jours », appuie Antoine Robin. L’accessibilité et l’inclusion de cet événement sont les raisons principales de ce succès qui célèbre la Route du Café. Cette année, ce sont presque 100 bateaux (89 plus exactement) qui sont attendus sur la ligne de départ dans les quatre classes.

Par ailleurs, un travail conséquent est mené en matière de RSE et d’éco-responsabilité. « Nous sommes un événement éco-conçu, éco-géré et nous continuons à travailler dans ce sens, confie Gildas Gautier. L’objectif, c’est d’arriver à la neutralité carbone en 2027. » La Transat Jacques-Vabre est la première course qui se soucie de l’impact environnemental avec la charte des 10 engagements fournie aux skippers.