Voile : Nouveau record pour Yvan Bourgnon et Paul Melot

Les navigateurs Yvan Bourgnon et Paul Melot ont battu le record de la traversée de la Manche en catamaran de sport de moins de 20 pieds.

Dimanche 28 août. Une journée que Paul Melot et Yvan Bourgnon attendaient depuis de longs mois. Partis de Cowes (Ile de Wight, côte sud de l’Angleterre) dimanche matin à 10h24min11sec (heure française), à bord de leur Nacra F20 Carbon, ils ont rallié Dinard à 19h01min30sec (heure française) avec une vitesse moyenne de 15,95 noeuds (29,5km/h). Soit un nouveau record de la traversée de la Manche en catamaran de sport de moins de 20 pieds, en 8h37min19sec.

Cette traversée est un plan d’eau bien connu d’Yvan Bourgnon. En effet, en 1997, il avait battu, avec son frère Laurent, le record du monde catégorie – de 60 pieds (en trimaran Orma) sur le même parcours. Paul Melot, responsable composite au sein du team Corum L’Epargne, est, quant à lui, un grand spécialiste des catamarans, notamment à foils.

Un duo complémentaire

« C’est l’un des records dont je suis le plus fier ! », se félicite Yvan Bourgnon. « Je ne pensais pas qu’on pourrait aller à 50 km/h au large avec un bateau de 6 mètres. Après notre première tentative au début du mois de juillet avec mon fils Mathis, nous avons veillé tout l’été à trouver la bonne fenêtre météo. Celle-là était presque parfaite. Mathis ne pouvant se libérer, c’est Paul qui a embarqué avec moi et ça l’a fait parfaitement. J’ai adoré partager ce record avec lui qui est un marin incroyable. C’était de l’adrénaline à l’état pur, un record extrême comme je les aime. Cela m’avait trop manqué. J’espère vraiment que nos concurrents iront le chercher. S’ils le battent…j’y reviendrai ! »

Même sentiment de joie du côté de Paul Melot. « Je viens de vivre un truc unique et dingue en catamaran de sport que je pratique pourtant depuis des années. En temps normal, je suis entouré d’adversaires sur l’eau, là en mode record, c’est bien différent. Le chrono est immatériel, il n’a pas de représentation physique sur l’eau. Il faut pousser à fond et sans point de repère pour se jauger. D’Yvan, je connaissais le marin et l’aventurier, et j’avais confiance en sa stratégie et son analyse météo. Vu notre chrono, cela ne peut que se confirmer ! »