Voile et triathlon se répondent lors du Finistèreman Everial

Le Finistèreman Everial mêle ironman et course de voile au large pour réaliser le tour du Finistère. Stan Thuret s’est lancé seul dans cette épreuve qu’il a créée en 2019 et veut continuer de l’ouvrir à des sportifs chevronnés.

 
En 2019, Stan Thuret a eu l’idée de faire le tour du Finistère en pratiquant quatre sports : la natation, la voile, le cyclisme et la course à pied. Il a ainsi créé le Finistèreman Everial, qui permet de réaliser un tour du Finistère en combinant ces quatre disciplines. « Je voulais réunir le triathlon et la course au large, deux mondes qui ne se connaissent pas, mais qui ont les mêmes valeurs, qui demandent beaucoup d’efforts », explique-t-il. Adepte de la voile, le Breton a découvert le triathlon en 2013. « Ce sont trois disciplines qui collent bien à la préparation physique pour la course au large », souligne-t-il. Cependant, Stan Thuret ne trouvait ni le temps, ni les moyens de s’inscrire sur des Ironman. « Je ne voulais pas attendre le bon timing, alors j’ai décidé de faire moi-même le parcours dans mon département du Finistère, en faisant une boucle pour prendre en compte le retour », relate-t-il. « Everial, société spécialisée dans la collecte, du tri, de la dématérialisation, de l’authentification, du traitement de documents, a pris la mesure du challenge et a accepté de me suivre comme sponsor. »
 

Le record fixé à 22 heures

Il y a un an et demi, Stan Thuret s’est lancé dans ce parcours en autonomie totale. Au départ de Port-la-Forêt, la natation, sur 3,8 km, est la première épreuve « car j’aime l’idée qu’il faut nager pour atteindre son bateau », précise le Breton. Vient alors le tour du Finistère à la voile sur 120 milles nautiques pour remonter jusqu’à Roscoff. C’est depuis cette ville que Stan Thuret a enfourché son vélo pour une traversée nord sud du département sur 180 km jusqu’à Port Manech, en passant par le Roc’h Trevezel le deuxième point culminant de la Bretagne. Le parcours s’est terminé avec 42 km de trail pour revenir à Port-la-Forêt tout en profitant des panoramas qu’offre le GR 34. En 2020, le Finistèreman Everial était ouvert à d’autres équipes, toujours accompagné par Everial et le Département du Finistère qui s’est servi de la course pour raconter son territoire. Face aux conditions sanitaires compliquées, Stan Thuret a laissé les huit formations inscrites prendre le départ quand elles le souhaitaient avec leurs propres objectifs de chrono. « J’ai eu des bons retours des participants qui ont trouvé le challenge un peu fou fou. Certains sont venus de loin », se réjouit-il. Les équipes comprenaient des habitués d’Ironman qui ont aussi qualifié l’épreuve de « particulièrement compliquée ». « Ça se comprend car la Bretagne est un territoire sauvage, frappé par les éléments. » L’équipe la plus rapide, DEBRA FOP France, a terminé le parcours en 22h05, loin devant Team 4 Ladies To Finistèreman et Team Everial Stan (photo) qui sont revenues à Pont-la-Forêt après plus 29 heures. « La voile conditionne beaucoup le résultat », constate Stan Thuret. « DEBRA FOP France a bouclé cette partie en 10 heures. Quand j’ai fait l’épreuve seul, j’avais passé 22 heures sur le bateau et achevé ce tour du Finistère en 38 heures. »
 

Un nouveau format de course pour 2021

Le format du Finistèreman Everial va encore évoluer l’année prochaine. « Nous travaillons avec mon sponsor pour réaliser un départ groupé à une date bien précise lors de l’été 2021 comme pour une vraie course. Les équipes affronteront en même temps le chronomètre et leur adversaire. On vise une dizaine de bateaux inscrits pour cette première », avance Stan Thuret. Cependant, l’épreuve libre où les équipes relèvent le challenge de leur côté au moment le plus opportun pour elles restera au programme pour permettre aux amateurs de participer. Le créateur de cette course va s’élancer à nouveau sur l’épreuve libre en 2021. Son objectif : achever le Finistèreman Everial en 30 heures.

Leslie Mucret