Voile : « Cette 53e édition de la Semaine olympique française sera historique » 

La 53e édition de la Semaine olympique française de Hyères aura une importance particulière pour la voile internationale à quelques semaines des JO de Tokyo. Plus de précisions avec Ed Russo, administrateur en charge de la SOF à la fédération française de voile.

 
Pouvez-vous rappeler le principe de la Semaine olympique française de Hyères ?
C’est un événement avec des épreuves de voile de haut niveau. La Semaine olympique française de Hyères parle aux athlètes. Depuis les Jeux olympiques de 1984, toutes équipes internationales y passent pour leur préparation dans les différentes classes. C’est une étape obligatoire pour les athlètes.
 
Qu’est-ce qui attire les délégations étrangères ?
Plusieurs éléments font que les athlètes ont envie de venir. Une équipe locale de 150 bénévoles, sur le plan d’eau et sur terre, a une longue expérience dans la gestion des régates de haut niveau. Les sportifs sont rassurés. Le plan d’eau de Hyères est magnifique et le haut niveau d’exigence a déjà été prouvé. Grâce aux îles du sud, le vent est stable.
 

 
L’organisation est donc soutenue sur le territoire ?
L’implication locale est forte. La Fédération française de voile assure l’organisation en lien avec la mairie et la base nautique de Hyères qui fait appel aux clubs locaux. La Métropole de Toulon est notre principal partenaire. Elle nous soutient depuis des années. Le Département du Var est également à nos côtés.
 
L’édition 2021 de la Semaine olympique française de Hyères aura lieu du 17 au 24 avril, deux mois avant les Jeux olympiques de Tokyo. Cela donne-t-il plus d’importance à cet événement ?
Les dix classes présentes au programme olympiques (windfsurf femmes et hommes, dériveur solitaire femmes et hommes, dériveur solitaire homme, dériveur double femmes et hommes, catamaran mixte, 470 dériveur double femmes et hommes, ndlr) seront toutes présentes, ce qui nous assurera un niveau sportif important. Plusieurs sélections européennes vont tenter d’obtenir des places aux JO pour la classe laser (dériveur solitaire). Le Championnat d’Europe de la classe finn (dériveur solitaire homme) se déroulera pendant la SOF, à quelques jours de la sélection olympique à Porto (Portugal).
 

 
Il y aura pourtant 15 épreuves au programme de la SOF 2021…
Le contexte est particulier, les Jeux olympiques de Tokyo n’ont pas encore eu lieu, mais nous sommes partis sur l’olympiade de Paris. Les quatre nouvelles disciplines de 2024, le kiteboard mixte, dériveur double mixte 470, windfoil femmes et hommes, ainsi que la course au large qui devrait intégrer le programme en mai prochain, seront également disputées lors de la SOF 2021. Cette 53e édition sera historique ! Ce sera la première fois qu’il y aura 15 classes olympiques.
 
De quelle manière se déroulera l’épreuve de course au large en équipage mixte ?
Pour l’heure, il est prévu que la course parte de Marseille pour arriver à Hyères au moment de l’ouverture de la SOF. Cependant, ce n’est pas encore finalisé.
 
Comment préparez-vous cet événement alors que la pandémie de Covid-19 n’est pas endiguée ?
Nous avons deux plans. Le « A » nous permet d’assurer que l’épreuve ait bien lieu. Nous aurons la possibilité d’interdire l’accès au port pour créer une sorte de huis clos afin d’assurer la sécurité sanitaire au maximum. Le « plan B », dans lequel on pourrait ouvrir un village à Hyères pour permettre au public d’assister aux épreuves, est plus optimiste sur la situation sanitaire. On se dit qu’on va se préparer avec l’option la plus pessimiste pour être en conformité avec les règles locales à ce moment-là.

Propos recueillis par Leslie Mucret