Voile : 7 femmes lèvent l’ancre pour la Route du Rhum

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Le départ de la 12e édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe est donné ce dimanche 6 novembre. Parmi les 138 navigateurs en lice, sept sont des femmes. L’événement se féminise à allure faible. 

Novembre 1990. Pour la première fois dans l’histoire de la Route du Rhum, une femme remporte en solitaire la transatlantique à la voile avec un trimaran. Florence Arthaud s’impose et inscrit définitivement son nom dans la légende de la discipline. Depuis, aucune autre n’a réussi à reproduire cette performance (dans toutes les catégories défendues).

Pour cette 12e édition, sept femmes disputeront la compétition. Justine Mettraux, Samantha Davies, Pip Hare et Isabelle Joschke en IMOCA, Amélie Grassi et Morgane Ursault-Poupon en Class40, ainsi que Catherine Chabaud en Rhum Mono. Toutes ont une carte à jouer.

“On avance lentement, mais on avance”

Sept. Un record de participation féminine pour la Route du Rhum. Un faible ratio par rapport au nombre total de marins (138). “Franchement, ce n’est pas dingue, concède la skippeuse Amélie Grassi. Je trouve cela un peu tristoune, dans la mesure où quand on fait de la voile en club, il y a autant de filles que de garçons. Cela veut dire qu’on en perd quand on monte en performance”. Aucune femme n’est engagée en Ocean Fifty et en Ultim, les bateaux les plus rapides de la flotte.

Samantha Davies souligne néanmoins une prise de conscience. “On avance lentement, mais on avance. Les femmes dans la voile ne sont pas juste là pour les quotas, insiste la skippeuse qui participe pour la deuxième fois à la transatlantique avec un IMOCA neuf. Nous aussi, nous avons des projets performants”. Catherine Chabaud rejoint son avis. “On voit que de plus en plus de femmes naviguent à très haut niveau et sont au départ de grandes courses, ajoute-t-elle. Beaucoup de jeunes filles ont envie d’aller vers la course au large”. Depuis la création de la Route du Rhum, seules 19 y ont participé. De quoi donner envie aux skippeuses des nouvelles générations de se mêler en nombre à la bagarre dans les prochaines années.