Virginie Gasque : « On veut le titre »

Gabians de Palavas

Nés en mai 2022, les Gabians de Palavas connaissent une ascension fulgurante matérialisée par leur deuxième place dans le championnat de France l’an passé. La présidente du club de football australien, Virginie Gasque, l’évoque. 

Une présidente passionnée 

Pourquoi avez-vous pris la présidence du club, il y a sept mois ? 

J’ai intégré le club lors de sa création en tant que sponsor en juin 2022. J’ai tout de suite accepté. Par la suite, je suis devenue vice-présidente du club. Alors président des Gabians, Jacques Accambray, le vice-président de la Fédération Française de Football Australien, a décidé de se consacrer au développement de ce sport. En octobre 2023, il m’a proposé de prendre la présidence du club. Je n’ai pas hésité ! On a fait la passation un mois après. Je suis vraiment ravie et honorée. Depuis 2022, je suis complètement fascinée par ce sport. 

Justement, vous connaissiez déjà le football australien avant de devenir présidente ? 

Pas du tout ! Au début, je me suis dit “qu’est-ce que c’est ce sport ?” (rire). Je suis directement allée voir sur internet et j’ai trouvé cela sympa. Je me suis prise de passion tout de suite. Je suis aujourd’hui très impliquée dans l’équipe. Je gère l’intégralité du club, l’organisation des matchs à domicile, la recherche de partenaires. Je le fais avec passion et envie. Le club fait aujourd’hui partie de ma vie.

La dynamique du football australien à l’échelle locale et nationale 

L’axe de développement majeur, c’est la pratique pour les femmes ? 

Oui tout à fait. L’objectif est de créer une équipe féminine. Après, la première chose à faire, c’est de permettre aux Gabians de monter en puissance. Ils ont le potentiel pour finir champions de France. Dans x temps, il faudra aussi ouvrir une section junior. Il n’y a plus qu’à faire les choses dans l’ordre (sourire). 

Comment se développe le club actuellement ?

Bien ! On parle de plus en plus de nous dans les médias. On a de plus en plus de spectateurs. À la création du club, une vingtaine de personnes venaient voir l’équipe jouer. Désormais, lorsqu’on joue à domicile, les tribunes sont presque pleines donc on a environ 200 personnes. On crée une émulation autour du sport, de Palavas. On a des scores de dingues. Quand on dispute un match à domicile, je fais en sorte que cela soit un événement festif avec des animations. Concernant le recrutement, c’est plus compliqué. On aimerait recruter davantage de joueurs. 

Et à l’échelle nationale ? 

Il manque cruellement de clubs. On en a seulement huit qui font partie du championnat. D’autres sont latents ou n’existent plus vraiment. Sur une saison, on a peu de matchs. S’il y avait plus d’équipes engagées, la compétition serait plus indécise. Car actuellement, il y a deux niveaux différents au sein du championnat où quatre clubs décrochent tous les autres. On le voit au niveau du scoring avec de gros écarts. Il faudrait que le football australien se développe sur d’autres périphéries aux alentours de Palavas. Le football australien est un peu comme le football américain. Leur développement en France prend du temps. C’est à la Fédération de dynamiser la discipline qui est très jeune. Il faut la prendre en main pour la faire grandir, via des interactions, des projets… On va y venir. Ce n’est que le début d’une belle histoire.

Un club ambitieux

Quel est l’objectif des Gabians cette saison ? 

On a fini l’an dernier vice-champion de France pour notre première saison. C’était un résultat extraordinaire. Cette année, on veut le titre, c’est vraiment notre ambition première. Notre prochain match aura lieu à la maison, le 4 mai, face aux Cockatoos. Cela va être une grosse rencontre, car c’est l’équipe qui nous a battu lors de la grande finale de l’année dernière. Le niveau va être vraiment relevé. C’est notre match revanche. D’ici là, les joueurs vont s’entraîner à fond pour performer et gagner cette rencontre.