Vincent Reblaub : « Favoriser l’accès au sport à tous »

Un forum des sports, une incursion en milieu scolaire, bientôt en prison, voire dans des entreprises, le Comité départemental olympique et sportif du Territoire de Belfort a des projets pour promouvoir le sport. Rencontre avec Vincent Reblaub, agent de développement au CDOS.

 

Comment le CDOS s’emploie-t-il à faire vivre le sport sur le Territoire de Belfort ?

Le CDOS du territoire de Belfort fédère 57 adhérents, les comités départementaux et les clubs isolés, ce qui représente 90 % des associations sportives du département, soit 350 clubs et environ 30 000 licenciés. Le CDOS aide les dirigeants dans leurs tâches administratives en donnant des conseils, en mettant du matériel à disposition, en organisant des formations de gestion associative et des rencontres avec des spécialistes. Nous voulons être actifs et diversifiés, avoir des activités pour intéresser un maximum de public, afin de favoriser l’accès au sport à tous, de ne pas se concentrer sur un seul type de public.

Le Territoire de Belfort possède-t-il des spécificités sportives ?

Nous sommes dans un secteur qui favorise les sports de pleine nature comme la randonnée, le trail et le sport nordique en hiver. Comme tous les départements, nous connaissons un élan pour les arts martiaux et de ses disciplines associées. Nous sommes aussi dans le classique avec les sports collectifs. Nous aurons la chance d’accueillir le prochain Tour de France, dont la 7e étape partira de Belfort le 12 juillet. Nous aiderons les clubs de cyclisme locaux qui organisent. Nous intervenons aussi pour le haut niveau avec notre centre médico-sportif qui propose des bilans spécialisés après toutes sortes de tests.

Comment aidez-vous les associations sportives à attirer de nouveaux pratiquants ?

Notre grand événement de l’année est le salon Sportissimo (photo) en septembre, qui fait la promotion des disciplines pratiquées dans le département. Chaque année, une cinquantaine d’exposants se présentent au public et font des initiations. C’est la vitrine de nos sports et un moyen d’attirer de nouveaux licenciés. Pour les enfants âgés de 6 à 15 ans, nous prenons en charge une partie de leurs licences, sous conditions de ressources, grâce aux Coupons sport.

Menez-vous d’autres actions en faveur du public scolaire ?

Nous intervenons auprès des jeunes pour les sensibiliser aux valeurs du sport. Depuis la rentrée scolaire, nous allons plus loin avec les Classes olympiques des 5e et 4e, où l’olympisme est utilisé comme un support pédagogique. Il y aura plusieurs temps forts dont des conférences autour de l’histoire des Jeux olympiques, de ses symboles ou encore du fair-play. Selon le thème choisi par l’établissement, des intervenants viendront dans les classes. Cela donne des points d’accroche aux enseignants pour travailler dans leur propre discipline. Par exemple, les élèves pourront préparer les questions avant de recevoir un sportif en cours de français. Le point d’orgue de ce programme sera une visite du Musée olympique de Lausanne, en Suisse. Pour cette première, nous pensions travailler avec 4 ou 5 classes, mais nous en avons eu 11.

Quels sont vos projets pour l’année à venir ?

Nous avons lancé il y a très peu de temps les « Actions en milieu carcéral », menées par le CROS Bourgogne-Franche-Comté, à la maison d’arrêt de Belfort, toujours dans notre désir de toucher tous les publics. Des clubs locaux vont permettre à des détenus de pratiquer différentes disciplines. Nous réfléchissons à développer le sport en entreprise pour le second semestre 2019, voir dans quelle mesure on peut leur faciliter l’accès aux activités sportives.

Propos recueillis par Leslie Mucret