Vincent Collet : « J’ai rarement été aussi abattu »

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L’équipe de France de basket a été battue par l’Espagne (76-88) en finale de l’Euro, dimanche, et doit se contenter de la médaille d’argent. La septième médaille internationale pour le sélectionneur, Vincent Collet, en 13 ans à la tête des Bleus.

Le premier bilan du tournoi de Vincent Collet : « C’est encore un peu tôt pour vraiment faire le bilan, parce que ce sont des impressions qui sont effectivement à chaud et qu’il vaut mieux prendre un peu de recul. Mais le premier bilan, c’était quand même que cet Euro était particulièrement relevé, et que, bien sûr, on termine deuxième devant des équipes qui, à mon sens, pouvaient prétendre être notre place. Je pense à la Serbie, la Slovénie et quelques autres qui sont passées à la trappe de façon un peu surprenante. On a su passer à travers les gouttes. En huitième et en quart de finale, on était vraiment au bord de cette élimination. Mais on a trouvé les ressources nécessaires pour se qualifier. On a certainement eu un peu de chance, mais aussi de l’abnégation, de la détermination. On a espéré, après la brillante victoire contre la Pologne vendredi, finir en apothéose dimanche. Mais, malheureusement, on n’a pas très bien négocié ce match contre une équipe qui, elle, l’a magnifiquement réussi. »

« Accepter de perdre contre plus fort que soi »

« Dans un match, il y a deux équipes. Souvent, on pense à soi et un peu moins aux adversaires. Il faut reconnaître que l’Espagne a été exceptionnelle dimanche. Elle a fait son meilleur match du tournoi le jour-J, le jour de la finale. Ce que nous n’avons pas été capables de faire. Il y a forcément des regrets par rapport à ça. Mais dans le sport, il faut aussi savoir accepter de perdre contre plus fort que soi, et dimanche les Espagnols étaient plus forts que nous. »

« Avec le temps, ça va passer, mais pour l’instant, c’est la frustration qui prédomine. J’ai rarement été aussi abattu après un match de l’équipe de France. Je me souviens de la première finale européenne en 2011, ce n’était pas du tout le même sentiment, parce qu’on avait cette année de grandes espérances. L’Espagne n’avait jamais joué à ce niveau-là dans le tournoi, donc il n’y avait pas forcément de raison que ça arrive en finale. D’autant plus que nous, on est plutôt une équipe qui d’habitude, empêche les adversaires de jouer à leur niveau. Là, ils se sont magnifiquement sublimés. C’est dur à avaler. On n’a pas pu faire tout ce qu’on voulait faire. Ils nous ont beaucoup gênés. C’est compliqué, mais ça fait partie du sport, et je pense aussi que c’est souvent ce qui permet de rebondir. Par la suite, peut-être que c’est ce genre de mésaventure qui peut nous faire encore avancer d’un cran. »