Via ferrata, traversées historiques

Le passage d’une via ferrata est devenu avec le temps une activité sportive à part entière, entre randonnée et escalade. Dans la Région Sud, les adeptes ont accès à plus de 30 sites et bénéficient de conditions météorologiques avantageuses.

« La via ferrata est une forme de randonnée qui ajoute de l’escalade le long d’une paroi rocheuse. » C’est ainsi que Vincent Clarisse, agent de développement à la Ligue PACA Fédération française de la montagne et de l’escalade, qualifie cette activité. Et la Région Sud permet aux adeptes de bien pratiquer cette discipline avec environ 35 via ferrata sur son territoire, dont une bonne partie dans le massif des Alpes. « En France, la majorité des via ferrata sont alpines », note Vincent Clarisse.

Un passage pour les bergers

Passer les parois rocheuses n’est pas une activité nouvelle dans la Région Sud. « Il existe une vraie culture des via ferrata dans la région depuis la fin des année 70 », souligne Vincent Clarisse. « Historiquement, elles étaient un moyen d’accès pour les bergers. D’une pratique artisanale pour aller d’un point A à un point B, elle est devenue une pratique sportive. » L’entretien des sites revient à la collectivité qui en a la gestion, comme le Département des Alpes-Maritimes pour les neuf situés sur son territoire. « À la Ligue, nous faisons des audits, et nous pouvons mettre à disposition des guides de haute montagne diplômés d’État », complète l’agent de développement.

Une approche facile du milieu vertical

En plus de l’histoire, la Région Sud a l’atout des bonnes conditions météorologiques pour attirer les sportifs sur la trentaine de sites de via ferrata. « C’est une approche très facile du milieu vertical avec un matériel peu couteux. Il y a uniquement besoin d’un baudrier, d’un casque et de la longe adaptée », explique Vincent Clarisse. Tous les publics, d’enfants à seniors, peuvent s’arnacher et parcourir une paroi, mais le membre de la FFME met en garde : « Certaines via ferrata sont très faciles, mais ils en existent aussi des difficiles. Nous faisons beaucoup de prévention auprès du public, notamment face à la fausse sensation générale de sécurité. Souvent, on sous-estime la chute quand la hauteur n’est pas très élevée. » La pratique plaît, même s’il est difficile d’estimer le nombre de personnes qui empruntent qui traversent ces sites à l’année. « Il n’y a pas toujours une gestion des flux parce que certaines via ferrata sont gratuites », précise Vincent Clarisse.

Plusieurs défis

Les via ferrata sont appréciées, car elles permettent de mêler randonnée et escalade. Un site dans le Vaucluse permet d’ajouter de la spéléologie dans l’expérience, grâce à une expédition à la fois sur la paroi rocheuse et en souterrain.

Leslie Mucret