Une reprise partielle du tennis en Occitanie

Le tennis fait partie des sports dont la reprise encadrée est possible depuis le 11 mai. En Occitanie, par exemple, tous les courts n’ont pas été rouverts. Plus de détails avec Éric Largeron, secrétaire général de la Ligue Occitanie de tennis.

Les pratiquants de tennis en Occitanie ont-ils pu reprendre leur raquette ?
Le tennis étant un sport individuel, sans contact, il faisait partie des disciplines qui pouvaient recommencer dès le 11 mai en extérieur. La Fédération française, avec l’aide d’experts, a proposé un protocole de reprise qui a été accepté par le ministère des Sports, puis le Gouvernement. Plusieurs mesures ont été mises en place dont les principales sont : réserver le court sur internet ou par téléphone et venir uniquement lors de ce créneau, faire signer des attestations aux licenciés pour leur faire prendre conscience du protocole appliqué et leur rappeler de faire attention ainsi que jouer avec des balles marquées si les participants n’étaient pas confinés ensemble. Par ailleurs, les clubs-house demeurent fermés, les bancs doivent être désinfectés et des produits pour se laver les mains doivent être à disposition. Nous devions être prêts à assurer la sécurité car les licenciés étaient impatients et les dirigeants motivés pour reprendre.
Combien de personnes peuvent se retrouver sur un court ?
Uniquement deux. Il peut s’agir de deux joueurs pour un match, mais uniquement en loisirs car il est plus facile d’appliquer les gestes barrières. Un professeur peut donner une leçon de manière individuelle. Un tennisman qui s’entraîne seul contre un mur est aussi accepté. Les sportifs de haut niveau disposent d’une dérogation, deux joueurs peuvent être sur le terrain pour s’entraîner, avec le coach à côté. Ils peuvent aussi jouer en indoor. Cela concerne une dizaine de tennismen en Occitanie.
 

 
Combien de clubs occitans ont pu reprendre leurs activités ?
Il revint aux préfets, aux maires des villes et des villages, d’estimer s’il est possible de rouvrir les installations de tennis. Cela dépend du lieu où elles sont situées, si c’est dans un complexe sportif, par exemple, il est plus difficile de les ouvrir. De plus, certains maires ne sont pas encore installés et les prédécesseurs ne veulent pas prendre la décision. En Occitanie, nous avions à un club sur deux qui sont repartis lors de la première semaine du déconfinement. Certains n’ont pas pu recommencer immédiatement car il fallait un peu réaménager, l’herbe pousse vite sur un court peu entretenu.
Savez-vous jusqu’à quand ces restrictions seront-elles appliquées ?
Ces consignes sont valables pour la phase 1 du déconfinement jusqu’au 2 juin. Après le Gouvernement jugera si l’épidémie est repartie ou pas. Nous n’avons pas encore de détails sur les contraintes de la phase 2. Nous essayons de faire des plans et le lendemain des informations les contredisent, alors on attend le protocole. On pense reprendre les compétitions lors de la phase 3 qu’on espère en août ou septembre.
 

La Ligue Occitanie de tennis a-t-elle gardé le lien avec ses clubs et licenciés pendant le confinement ?
Nous avons beaucoup communiqué via les réseaux sociaux et parlé avec les dirigeants en visio-conférence. En attendant le protocole de la Fédération, nous étions là pour répondre aux questions et aux sollicitations. Pendant cette période, la Ligue a mis en place des formations de juge-arbitre à distance pour lesquelles nous avons eu 700 candidats. Il y a eu beaucoup de demandes car les gens avaient du temps à consacrer à cette formation. Des clubs ont posté des vidéos, certaines avec des challenges et des jeux, d’autres avec des exercices d’entretien physique.
Les clubs seront-ils aidés pour se remettre de cette période compliquée ?
Grâce à son réseau de ligues et de comités, la Fédération française de tennis va lancer à partir du 3 juin un plan national de soutien et de relance de 35 millions, avec un fonds de 21 millions d’euros consacré aux clubs. 2 millions d’euros vont être répartis pour aider ceux en difficulté immédiate sur tout le territoire, puis 19 millions seront consacrés pour accompagner leur relance jusqu’en août 2021.

Propos recueillis par Leslie Mucret