Une mise en lumière de l’athlétisme handisport à Marseille

Le Comité handisport des Bouches-du-Rhône organise les Championnats de France d’athlétisme handisport à Marseille ce week-end. L’occasion de promouvoir ces disciplines. Présentation avec Cathy Duluc, agent de développement.

Combien d’athlètes vont participer aux Championnats de France d’athlétisme handisport ce week-end au stade Delort à Marseille ?
Plus de 70 athlètes sont engagés dans au moins une épreuve. On attendait 150 participants, le nombre habituel pour ces championnats de France d’athlétisme handisport, mais dans cette situation sanitaire compliquée, certains n’ont pas souhaité se déplacer ou n’ont pas eu les moyens de bien se préparer pour cette compétition. Cependant, les membres de l’équipe de France seront bien présents pour ces championnats qualificatifs pour les Jeux paralympiques de Tokyo l’année prochaine. La compétition aura lieu le samedi 10 octobre après-midi et le dimanche 11 octobre toute la journée, la matinée du samedi étant consacrée à la formation des officiels et des jeunes officiels de l’UNSS.
Quelles sont les principales différences de ces championnats handisport par rapport à ceux des valides ?
Les Championnats de France d’athlétisme handisport sont sensiblement similaires à ceux des valides, à l’exception qu’il n’y a pas de haies, ni de lancers de marteau ou de sauts à la perche. Les courses, les sauts et les lancers sont aménagés pour être adaptés au handicap des athlètes. Par exemple, les athlètes non-voyants courent avec leur guide et les sportifs en fauteuil roulant sont fixés à une plateforme et lancent sans élan.
 

 
Comment le Comité départemental handisport 13 organise cette compétition avec toutes les contraintes sanitaires ?
La Fédération française handisport a l’habitude de s’adapter, mais là nous faisons face à des rebondissements et des nouvelles contraintes presque tous les jours. On s’est plié à la Direction départementale de la cohésion sociale qui nous a interdit d’accueillir de spectateurs. C’est dommage pour un événement de cette ampleur. La Préfecture nous a demandé de lui soumettre un protocole sanitaire propre à cet événement. Au-delà du gel hydroalcoolique à disposition et du port du masque, les coaches et les accompagnateurs seront espacés dans les tribunes. Une équipe de bénévoles nettoiera le matériel utilisé entre chaque utilisation. Le Comité départemental handisport 13 organise l’événement conjointement avec le Comité régional handisport PACA et le soutien de la cellule athlétisme de la Fédération française handisport. Le Comité départemental d’athlétisme des Bouches-du-Rhône nous aide également sur la partie technique et en mettant à disposition des officiels.
Le Comité départemental handisport 13 a-t-il l’habitude d’organiser des événements consacrés à l’athlétisme ?
L’an dernier, le stade Delort avait accueilli un meeting d’athlétisme international qui nous a servi de test event pour ces championnats de France. Parallèlement, nous mettons en place des événements pour promouvoir l’athlétisme handisport.
 

 
Pour quelles raisons ?
La Fédération française de handisport est une fédération multisport qui a mis la priorité sur plusieurs disciplines, dont l’athlétisme qui est un sport paralympique à potentiel de médailles. Nous avons peu de compétiteurs dans notre département, les licenciés dans les clubs locaux pratiquent plus en loisir ou courent uniquement sur des événements régionaux, alors nous souhaitons développer la pratique. Nous avons essayé de former des encadrants et depuis quelques années, nous proposons des journées de découverte aux jeunes pour les intéresser et qu’ils poursuivent après en club.
Avez-vous prévu d’autres événements dans un futur proche ?
Une compétition départementale de boccia est programmée le 14 octobre. Nous avons également prévu deux journées de découverte à Marseille et à Aix pendant les vacances de la Toussaint pour renseigner sur les différents sports rattachés à notre comité. Des interventions de sensibilisation sont également faites à la clinique d’Aubagne pour présenter les diverses pratiques aux patients.

Propos recueillis par Leslie Mucret