Troyes et l’Aube passent définitivement en mode JOP

Le Département de l’Aube, la Ville de Troyes et Troyes Champagne Métropole s’allient pour mettre en avant l’ADN sportif du territoire en s’appuyant sur les Jeux olympiques et paralympiques à Paris en 2024.

Dès que Paris a obtenu l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques en 2024, le Département de l’Aube, la Ville de Troyes et Troyes Champagne Métropole ont souhaité s’impliquer et se sont lancés dans une démarche intitulée « Troyes et l’Aube en mode JOP ». L’officialisation de candidatures communes de ces trois entités au label « Terres de jeux » et pour devenir « Centre de préparation des Jeux » fin septembre n’est donc pas une surprise. En plus de sa proximité avec Paris, le département de l’Aube a plusieurs atouts à faire valoir : « une dynamique de soutien au sport, Troyes étant régulièrement élue ville sportive, et des équipements de qualité », énumère Carole De Guglielmo, chef de service mission appui aux politiques publiques du Conseil départemental de l’Aube.

De nouveaux équipements pour le long terme

La préfecture du département, Troyes, est bien dotée en équipements sportifs. « Le complexe sportif Henri-Terré regroupe une piste d’athlétisme, un bassin olympique, un mur d’escalade ainsi que des salles de gymnastique et d’escrime sur un même lieu », détaille Carole De Guglielmo. « L’hébergement et la restauration ainsi que la préparation physique dans une salle de musculation est également possible dans le centre sportif situé à cet endroit. La présence de l’Institut de médecine du sport, qui prend en charge la préparation d’un athlète, est une offre supplémentaire. » Les collectivités espèrent accueillir des équipes de BMX sur une piste améliorée ou encore des délégations d’escrime au COSEC II qui sera mis en accessibilité. « Nous avons déjà accueillis des stages de préparation de handi-escrimeurs étrangers, notamment de Hong Kong en août dernier (photo) », précise la chef de service. Dans les années à venir, un nouvel équipement d’escalade pour accueillir les trois disciplines dans une halle sportive multisport de Troyes, une nouvelle salle de gymnastique et une base nautique Lac du Temple vont être construits. L’accueil de délégations étrangères avant et pendant les JO n’est pas le seul objectif : « Nous voulons nous servir des Jeux comme un accélérateur de projets, pas comme une fin en soi », insiste Carole De Guglielmo. « Nous accélérons la rénovation les équipements sportifs en répondant aux besoins de nos clubs. » D’autres villes auboises présentent des atouts. La Ville de Romilly-sur-Seine a récemment requalifié sa piste d’athlétisme et un dojo capable d’accueillir plusieurs arts martiaux et de la boxe va voir le jour à Nogent-sur-Seine.

« Développer la pratique sportive »

Devenir « Centre de préparation des Jeux », mais aussi obtenir le label « Terres de Jeux » permettra de développer le sport pour tous, tout en transmettant ses valeurs. « Les Jeux olympiques et paralympiques sont une opportunité de développer la pratique sportive sur les territoires », indique Carole De Guglielmo. « Nous voulons mobiliser le mouvement sportif autour de la démarche, apprendre à mieux se connaître pour monter des actions ensemble. Le label « Génération 2024 » permet de faire des passerelles entre les établissements scolaires et le monde sportif. » Le Département ne manquera pas de faire le lien avec ses compétences autour des seniors et du handicap. En juin dernier, Marie-Amélie Le Fur, huit fois médaillée aux Jeux paralympiques et actuelle présidente du Comité paralympique et sportif français, était en conférence. « C’est important d’organiser des événements ponctuels pour se rencontrer, mettre en valeur le travail, se réinventer », souligne la chef de service. « Nous allons travailler à l’organisation d’autres manifestations pour le grand public dans la cadre du label « Terres de Jeux ». »

Leslie Mucret