Trois jours de détection pour l’avenir du paratriathlon

La Fédération française de triathlon va détecter des paratriathlètes susceptibles d’évoluer au haut niveau, voire en équipe de France, du 6 au 8 décembre à Cannes, en mixant tests et temps d’information.

 
La Fédération française de triathlon organise trois journées de détection de talents dans le paratriathlon du 6 au 8 décembre à Cannes. « Il s’agit de proposer aux pratiquants de triathlon ou d’une des trois disciplines de manière régulière, voire en compétition, en situation d’un handicap éligible au paratriathlon de venir situer leur niveau dans le cadre du projet de performance de la FFtri et d’éventuellement intégrer l’équipe de France », résume Philippe Fattori, conseiller technique national et entraîneur national sur la relève paratriathlon. La Fédération prépare déjà la nouvelle olympiade qui ira jusqu’aux Jeux paralympiques de Paris en 2024. Les intéressés ont jusqu’au 12 novembre pour soumettre leur candidature.
 

Répondre aux questions

Le conseil technique national s’attend à voir différents profils pendant ces trois jours : paratriathlète de longue date, sportif atteint d’un handicap en plein changement de discipline ou encore ancien valide qui a connu un accident de la vie. Tous suivront les mêmes tests : une course à pied sur 3000 m sur piste ainsi qu’un 400 m de natation en piscine le samedi et un contre-la montre de 10 km pour la partie cycliste le dimanche. Yannick Bourseaux et Céline Bousrez, guide, seront présents pour partager leur expérience. La FFtri espère aussi détecter des triathlètes valides pour devenir des guides qui s’engagent dans les compétitions avec les sportifs déficient visuel. Plusieurs temps d’informations sont prévus lors de ces trois jours. « Nous allons parler du projet performance de la Fédération, expliquer l’investissement demandé », explique Philippe Fattori. « Nous allons apporter des réponses à ces athlètes qui découvrent ce niveau et présenter les clubs et les infrastructures sur lesquels ils peuvent s’appuyer pour mener leur projet. » Par ailleurs, des entraîneurs en formation seront à Cannes afin de se mettre dans une situation concrète pour valider leur module paratriathlon. Des experts dans le domaine médical et paramédical, également en formation, vont classifier les athlètes, c’est-à-dire qu’ils vont évaluer le handicap pour déterminer dans quelle catégorie les sportifs peuvent envisager de concourir. Cannes sera pour la troisième fois la ville hôte de ces journées de détection. « Nous avons les infrastructures nécessaires aux tests, un anneau de cyclisme de 800 m, une piste d’athlétisme de 400 m et un bassin olympique dans un petit périmètre », souligne Philippe Fattori. « Nous n’avons pas toujours les moyens de disputer les trois disciplines à proximité les unes des autres. Grâce à cette configuration, Cannes est une ville où la Fédération organise au moins un stage par an (photo). » De plus, les organisateurs s’attendent à bénéficier de bonnes conditions climatiques pendant ces trois jours de décembre.
 

Favoriser l’inclusion

« Une vingtaine d’athlètes participent à ces journées de détection et à chaque édition nous en repérons trois ou quatre qui rejoignent l’équipe de France », relève Philippe Fattori. La Fédération ne s’arrête pas à ces journées pour dénicher de nouveaux talents. Parallèlement, le Comité paralympique du sport français mène une opération de détection, appelée « La relève » sur différents sites en France avec des tests généraux pour les sportifs de toutes disciplines confondues. « La Fédération française de triathlon était présente sur l’ensemble des actions », souligne le CTN. « Certains sportifs qui étaient sur ces événements ont fait acte de candidature pour nos journées de détection à Cannes. » Développer le paratriathlon est l’un des fers de lance de la structure. « La Fédération française de triathlon favorise l’inclusion », insiste Philippe Fattori. « Les compétions de triathlon et de paratriathlon se déroulent sur un même championnat du monde. Notre délégation comprend des valides et des non-valides. C’est essentiel et apprécié par les athlètes qui se sentent bien intégrés à l’équipe de France. »

Leslie Mucret