Triathlon : Vincent Luis, le Haut-Saônois à la conquête de l’or olympique

À un mois et demi de l’échéance olympique, Vincent Luis a lancé son dernier cycle de préparation. Une saison millimétrée, où rien n’est laissé au hasard. Même si ce week-end, le double champion du monde a été contraint de faire l’impasse sur la WTCS de Leeds pour cause de gêne musculaire, il rêve d’ores et déjà de Tokyo et de la médaille d’or.

La médaille d’or est son objectif, et c’est pleinement assumé. À un mois et demi des Jeux olympiques de Tokyo et de l’épreuve individuelle, Vincent Luis veut mettre toutes les chances de son côté pour briller le jour-J. Surtout, le Vésulien de naissance ne veut pas reproduire les mêmes erreurs commises à l’occasion des Jeux de Rio en 2016. Il y a cinq ans, ce dernier avait ressenti une pression monstre et était passé à côté de sa course en ne finissant « que » septième. À 31 ans, Vincent Luis veut désormais passer un nouveau cap. « Je suis impatient de participer aux Jeux de Tokyo, je suis motivé comme jamais. Je veux gagner contre les meilleurs du monde », a déclaré le triathlète. Mais avant de lever les bras sur la ligne d’arrivée et de monter sur la plus haute marche du podium, il y a une préparation, et une préparation c’est long, très long. Le Haut-Saônois a donc décidé d’un peu plus s’écouter, contrairement à il y a cinq ans. Pour Rio, le champion du monde avait fait du forcing pour arriver en forme sur la course. Cette fois-ci, Vincent Luis n’ira pas au-delà des limites de son corps. Ce week-end à Leeds, le Vésulien n’a pas pris de risques. Bien que cette WTCS aurait été un bon test pour lui, après une rentrée pas forcément réussie à Yokohama, l’alerte musculaire a pris le dessus. « J’ai une petite gêne depuis dimanche dernier, qui a disparu depuis. Mais je ne veux pas prendre de risques », a expliqué le Français.
 

 
Vincent Luis va donc rester concentré sur sa préparation olympique. Ce dernier va reprendre le chemin de l’entraînement et devrait gagner en altitude au cours des prochaines semaines. En effet, le Vésulien devrait rejoindre la mythique station de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) pour y effectuer son stage terminal en vue des Jeux de Tokyo. L’objectif de cette délocalisation est clair : produire d’avantage d’énergie. S’entraîner en altitude permet d’augmenter la masse totale de globule rouge en augmentant la capacité à transporter l’oxygène dans le sang. Des capacités indispensables pour le vélo et la course à pied notamment, afin de pouvoir décrocher l’or, dans moins de deux mois au Japon.

Mattéo Rolet