Tour de France 2020 : La révélation Guillaume Martin

Troisième mardi lors de l’arrivée au sommet à Orcières-Merlette, Guillaume Martin s’affirme comme l’un des hommes forts de ce Tour de France 2020. Le leader de la Cofidis pourrait même créer la surprise au classement général.

Dans l’ombre de Thibaut Pinot, Romain Bardet ou encore Julian Alaphilippe ces dernières années sur le Tour de France, Guillaume Martin attire désormais la lumière. Mardi, lors de la première arrivée au sommet de l’édition 2020 de la Grande Boucle, le leader de la Cofidis a pris la troisième place à Orcières-Merlette, derrière Primoz Roglic et Tadej Pogacar. Le Normand a tout tenté afin d’obtenir sa première victoire sur le Tour, lui qui a attaqué à plusieurs centaines de mètres de l’arrivée. Pas suffisant pour s’imposer face à l’intouchable Roglic. Mais grâce aux bonifications, Guillaume Martin se place désormais à la 5ème place du classement général, à 13 secondes du maillot jaune, Julian Alaphilippe. « C’est sûr que ce n’est pas passé loin mais j’aurais eu des regrets de ne pas attaquer aux 500 mètres. Il fallait tenter d’autant que mes sensations étaient très bonnes. Après le confinement, j’ai passé un vrai cap, je l’ai démontré au Critérium du Dauphiné et je le ressens à nouveau ici. Être au rendez-vous sur la première étape de montagne du Tour de France, c’est forcément très encourageant pour la suite », assure Guillaume Martin.
 

 
Le grimpeur tricolore, 27 ans, semble avoir franchi un nouveau palier cette saison. 23e du Tour de France en 2017 à l’occasion de sa première participation, il avait pris la 21e place en 2018 puis la 12e l’an dernier. Le voir désormais évoluer parmi les dix, voire cinq, meilleurs coureurs de la Grande Boucle est une progression logique pour celui qui a rejoint l’équipe Cofidis en début de saison. Son manager général, Cédric Vasseur, se montre d’ailleurs enthousiaste pour la suite du Tour. « Cela fait plusieurs jours que Guillaume se sent bien et qu’il a envie de passer à l’attaque. Il était important de se montrer patient, d’autant qu’il risque de s’agir d’un Tour de France par élimination. Nous devions rassurer et Guillaume avait les jambes pour le faire. On l’a vu aux côtés des meilleurs coureurs du monde. Si on se réfère à sa progression de ces dernières semaines, on ne peut qu’être optimiste pour la suite de la compétition. »

Olivier Navarranne