Ce samedi (21h05), le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles s’affrontent en finale du Top 14. Alors, triplé pour Toulouse ou revanche de l’UBB ?
Le rugby français tient son classico. Après Toulouse-La Rochelle il y a quelques années, le choc entre le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles est désormais l’affiche la plus alléchante du Top 14. Et pour cause : premier et deuxième de la saison régulière, les deux clubs se retrouvent en finale, ce samedi, pour la deuxième saison consécutive. Les Toulousains peuvent décrocher leur 24e titre, le troisième consécutif… tandis que l’UBB rêve d’un premier sacre.
Une formation girondine qui aura forcément en tête la finale de l’année passée, perdue 59-3 face à un Stade Toulousain en maîtrise. Mais, depuis, beaucoup de choses ont changé : le champion d’Europe, c’est bien Bordeaux-Bègles, en ayant écarté Toulouse en demi-finale. Il y a une semaine, c’est aussi l’UBB qui a fait la meilleure impression en demi-finale du Top 14 en étrillant Toulon (39-24), tandis que Toulouse a éprouvé énormément de difficultés pour venir à bout de Bayonne (32-25).
Yannick Bru : « De l’eau a coulé sous les ponts »
Alors, favori cet UBB ? « On s’est affrontés plusieurs fois cette année », explique Yannick Bru, le manager bordelo-bèglais, à propos du Stade Toulousain. « Là, on aura notre revanche en finale du championnat. C’est vraiment que la finale de la saison dernière a été un moment dur, mais de l’eau a coulé sous les ponts, on a travaillé dessus, on a analysé, je pense que le scénario est un peu différent. Mais oui, c’est clair que ça sera sûrement présenté comme une revanche. »
Si l’Union Bordeaux-Bègles peut y croire, c’est aussi parce que le club girondin récupère son atout maître : meilleur marqueur de Top 14, Louis Bielle-Biarrey a reçu le feu vert du staff médical. Il sera donc titulaire ce samedi. LBB, mais aussi Penaud, Buros, Lucu, Jalibert, mais aussi le talonneur Maxime Lamothe, auteur d’un triplé en demi-finale : Bordeaux débarque avec toutes ses armes.
Ugo Mola : « On a vécu une saison en enfer »
Ugo Mola, de son côté, se réjouit de disputer une troisième finale de Top 14 consécutive. « On va se préparer pour jouer une troisième finale d’affilée. Ce n’est pas neutre. Franchement, mes admirateurs vont encore me reprendre sur le sujet, mais on a vécu une saison en enfer », souligne le coach du Stade Toulousain. « Alors oui, on est meilleure attaque et meilleure défense, mais on a vécu une saison en enfer. En enfer en termes de blessures, en enfer en termes de situations un peu complexes à gérer. Et donc, d’être en finale de cette saison-là, avec ce qui s’est passé, pour plein de raisons, c’est la performance d’un groupe qui n’a pas lâché, qui est résilient. »
Un groupe toulouse toujours privé d’Antoine Dupont, mais aussi de Peato Mauvaka, comme en demi-finale. À cela s’ajoute le forfait d’Alexandre Roumat. Un nouveau coup dur pour Toulouse qui aborde cette finale sans être l’immense favori. Et c’est peut-être dans cette position que le Stade Toulousain est le plus dangereux…