Tokyo 2020 : Margaux Bailleul rêve de médaille

Pure Havraise et pratiquante de ce sport bien ancré en Normandie, Margaux Bailleul (21 ans) est qualifié pour les JO de Tokyo en aviron quatre de couples. Avec un équipage à son image, jeune et ambitieux.

L’aviron, « c’est un sport de longue tradition au Havre ». C’est n’est pas nous qui le disons, c’est Edouard Philippe, le maire havrais. Alors quand une athlète du coin va représenter la France aux Jeux Olympiques, c’est toute une ville qui est derrière elle. Agée de seulement 21 ans, elle concourra en quatre de couples, c’est-à-dire à quatre dans le bateau et avec deux rames. Allez aux Jeux, c’est une vraie célébration pour elle qui a commencé l’aviron par hasard, alors qu’elle était encore collégienne : « J’en rêve depuis toujours ! » clame-t-elle dans une vidéo publiée par la ville du Havre. « Pourquoi on fait du sport ? Pour aller au plus haut niveau, pour aller plus loin. C’est la réussite de tant d’heures d’entraînement », conclut-elle fièrement.

C’est aussi la réussite d’une qualification, obtenue de justesse en mai dernier à Lucerne (Suisse). Pour aller aux jeux, Margaux Bailleul et ses partenaires Violaine Aernoudts (21 ans), Marie Jacquet (27 ans) et Emma Lunatti (22 ans), doivent être dans les deux premières places. Problème : les Australiennes sont intouchables et les Norvégiennes les ont battus la veille aux qualifications. Après un très bon départ, l’embarcation norvégienne revient au coude à coude au 500 derniers mètres. C’est là que les Françaises donnent ce coup d’accélérateur fatal à la Norvège dans le sprint final et décrochent la deuxième place, avec deux secondes d’avance. « Nous sommes fières de ce qu’on a pu faire à la fin de la course pour mettre cette pointe dans les 200 derniers mètres. On avait cette niaque ! » réagit auprès de l’Equipe Elsa Lunetti, chef de nage du quatre de couples. Si les Françaises viseront une finale à Tokyo, Margaux Bailleul ne s’interdit pas un surplus d’ambition : « Pour moi, cette qualification pour les Jeux est une étape. Ça va me servir à apprendre. C’est un très grand pas et je continue à travailler dur pour atteindre mon ultime rêve. ». Un ultime rêve…de médaille, qui pourrait devenir réalité le 27 juillet prochain, jour de la grande finale.

Etienne Le Van Ky