Tokyo 2020 : Lucas Rual et Emile Amoros, les rivaux devenus duo

Lorsqu’ils étaient en catégories jeunes, Lucas Rual et Emile Amoros s’affrontaient en voile sur les eaux. Depuis 2013, ils font équipe en 49er aussi appelée skiff australien. Portrait d’un duo complémentaire à l’alchimie parfaite pour aller chercher une médaille.

Ils se sont tiré la bourre sur les eaux de l’Atlantique toute leur enfance, concurrent chacun sur leur planche. En équipe depuis 2013, Lucas Rual et Emile Amoros sont désormais… dans le même bateau. Les deux Français seront aux Jeux Olympiques à bord d’un 49er une classe de dériveur léger monotype d’environ 5 mètres, aussi appelé skiff australien. « C’est un bateau très plat, très large avec une grande surface de voile. Donc ça en fait une embarcation très instable et très puissante. », présente Lucas Rual au micro de France 3 Pays de la Loire. Pour maitriser leur embarcation, les deux partenaires de 25 ans misent sur leur complémentarité. Lucas, licencié à Pornic (Loire-Atlantique) est le barreur, celui qui pilote le bateau mais aussi établit la tactique. Emile, habitant à Muzillac (Morbihan) et licencié à Pornichet (Loire-Atlantique) est l’équipier. Son rôle : assurer le bon équilibre du bateau, parfois en se penchant au-dessus du vide : « Voilà c’’est moi qui fait l’acrobate, d’envoyer ou affaler la grande voile… En fait je suis en charge de la vitesse du bateau et Lucas lui le place dans la bonne direction », résume Emile.
 

 
Une complémentarité des tâches mais aussi entre leur personnalité. Lucas est plus dans le sang-froid, le discernement. Emile attache beaucoup d’importance au feeling, au relationnel. Leur coach, Emmanuel Dyen, mise sur les qualités de l’un pour combler les défauts de l’autre : « Sur l’eau, ils se tirent vers le haut. Chacun sublime l’autre. Ce ne sont peut-être pas les deux plus forts intrinsèquement, mais ils communiquent tellement bien et ils se complètent tellement bien que le duo est performant. » Une équipe qui fonctionne depuis 2013, et a obtenu son ticket pour Tokyo aux Mondiaux 2019 à Oakland en Nouvelle-Zélande. Plus jeune des équipages français à prendre le départ, ils décrochent une 7e place. Un résultat décisif pour leur sélection pour représenter la France à Tokyo, où ils miseront sur leur alchimie sur le bateau pour accrocher une médaille sur les eaux nippones.

Etienne Le Van Ky