Tokyo 2020 : Les Bleus ont-ils une chance ?

L’équipe de France de foot n’avait plus été qualifiée depuis 1996. Pour son grand retour aux Jeux olympiques, elle compte bien marquer les esprits. Affaiblis par une sélection restreinte, les bleus auront à cœur de faire mieux que lors de l’Euro.

C’est donc avec une liste à 19 (sur les 22 possibles) que les Bleus de Sylvain Ripoll, disputeront ces Olympiades. Privée de nombreux joueurs faute d’accord trouvés avec les clubs, l’équipe a dû s’adapter. C’est donc avec un effectif hétéroclite qu’il faudra convaincre. Parmi les joueurs, l’expérience et la nouveauté feront équipe, associant entre autre Ligue 1, de Ligue 2 et Premier League. Un avantage selon le sélectionneur : « Il y a vraiment de bonnes ondes dans ce groupe, avec cette mixité très riche entre de plus anciens qui apportent leurs expériences, des jeunes avec leur fougue et leur générosité, et d’autres qui connaissent bien la catégorie pour s’être qualifiés ». Les anciens, ce sont André-Pierre Gignac et Florian Thauvin. Coéquipiers aux Tigres du Mexique, ils ont joué déjà ensemble en équipe nationale et seront essentiels dans la construction du jeu. Ils ont l’habitude des compétitions et pourront apporter leur connaissance. Le milieu de terrain du MHSC, Téji Savanier, sera aussi un atout de l’équipe. Un pari qui semble fonctionner pour le moment, se réjouit Sylvain Ripoll «Flo (Thauvin), Téji (Savanier) et André (Pierre Gignac) sont arrivés avec beaucoup d’envie de partager avec les jeunes et d’apporter. Ils sont exemplaires dans leur investissement et leur mentalité. Il se dégage beaucoup de vitalité et de plaisir entre tous ceux qui sont là, très motivés dès le départ pour ce projet. » Si le PSG a refusé à sa star, Kylian Mbappé, de participer, le club a tout de même accepté de libérer son latéral droit Timothée Pembélé. C’est aussi le cas de Niels Nkounkou. Le défenseur d’Everton (ANG), doit rejoindre le groupe au Japon dans les jours qui arrivent. Il remplacera Jérémy Gélin, gravement blessé lors du stage de préparation.

 

 
Après une entrée en matière réussie, avec une victoire face à la Corée du Sud en match de préparation (2-1), les Bleus rentrent dans la compétition jeudi face au Mexique. Un avantage pour l’équipe. En effet, Gignac, évoluant là-bas depuis six ans, l’avant-centre sait à quoi s’attendre : « André-Pierre [Gignac] ne connaît pas « certains » de ces joueurs, il les connaît tous ! On en a parlé avec lui car qui mieux que lui connaît cette sélection du bout des doigts ? Il nous a transmis quelques caractéristiques individuelles que l’on a aussi étudiées en vidéo. Le Mexique se déplace avec une sélection à 80 % composée de joueurs qui ont déjà été internationaux A. C’est une formation très expérimentée, on aura une grosse équipe en face mais cela rend le challenge encore plus intéressant. Ce match lui tient évidemment à cœur parce ce qu’il évolue là-bas, avec la réussite qu’on lui connaît, et il a envie que l’on soit à la hauteur », explique le sélectionneur. En match de poule, les Bleus rencontreront aussi le Japon, et l’ Afrique du Sud. Pour accéder au tableau final, ils devront arriver dans les deux premiers de la poule. Une mission qui ne semble pas impossible. D’autant que l’équipe sud-africaine est actuellement affaiblie par plusieurs cas de covid, ne lui permettant pas d’être sûre de pouvoir assurer ses rencontres.

Capucine Lorain