Tokyo 2020 : Léa Jamelot, le « moteur » de l’équipage français K4

Eliminée en monoplace, la Finistérienne Léa Jamelot reste engagée dans la course en équipe où l’objectif est de décrocher une médaille. Dans le K4 français, elle occupe le poste 4 en queue de bateau. Un rôle de moteur, autant sur l’eau qu’en dehors.

« Elle est intelligente et combative. Elle ne lâche jamais rien et a un véritable caractère de compétitrice ». Thomas Le Berre, ancien entraineur de Léa Jamelot, ne tarit pas d’éloges sur la championne. Sortie en individuel du kayak sur 100m ce lundi 2 août sans voir les demi-finales, elle se rabat sur la compétition par équipes. Elle y retrouvera ses compatriote Vanina Paoletti, aussi éliminée en quart-de-finales du 100m en monoplace, ainsi que Manon Hostens et Sarah Guyot. Léa Jamelot occupe un rôle primordial : dans l’équipage, elle occupe la place de 4, c’est-à-dire en queue d’embarcation:« c’est vraiment le moteur qui sert à alimenter tout le bateau » explique-t-elle au Télégramme.

« J’aime beaucoup être derrière et pousser tout le bateau et les trois filles » continue Léa Jamelot. « C’est une place qui me convient bien où je me sens à l’aise ».Hors de l’eau aussi elle est l’un de ces moteurs, une force pleine d’énergie et de combativité. En 2020 pourtant, elle perd de sa fougue, entre le confinement, le report des JO et la retraite de sa coéquipière en K4 Sarah Troel : « j’ai plongé. » avoue-t-elle à Côté Brest. « Je ne prenais plus de plaisir, les JO me paraissaient loin. Finalement, j’ai fait évoluer mon entraînement et j’ai retrouvé l’envie ». Au point de penser à 2024, si elle est « toujours au top ». En attendant, sur les eaux japonaises, l’objectif affiché est la médaille en K4. Une tâche ardue face à une rude concurrence qui avait reléguée l’équipage tricolore à la 12e place à Rio en 2016. Face à la Nouvelle-Zélande, la Biélorussie ou encore la Hongrie, c’est le collectif qui fera la différence, comme elle l’explique au Télégramme :« Pour réussir en K4, il faut gérer les quatre individualités pour en faire un tout. C’est challengeant dans ce sens-là et c’est ce que j’aime ! ». Pour Léa Jamelot et les Françaises, les séries commencent ce vendredi à 3h30.

Etienne Le Van Ky
Crédit photo : Icon Sport