Tokyo 2020 : Clarisse Agbegnenou veut l’or et seulement l’or

Quintuple championne du monde en titre chez les -63kg et numéro 1 mondiale, Clarisse Agbegnenou vient à Tokyo chercher la plus belle des médailles. La porte drapeau ne compte pas faillir aux attentes pour aller décrocher le seul titre qui lui manque.

En 2016 à Rio, elle est repartie l’argent autour du cou, vaincue en finale. En 2021 à Tokyo, toute performance autre qu’un sacre olympique serait une déception pour Clarisse Agbegnenou (28 ans). La native de Rennes est la grande favorite dans sa catégorie, les -63kg. Pour cause, elle est la numéro 1 mondiale, mais détient surtout un palmarès exceptionnel. Quintuple championne d’Europe et du Monde, elle a rajouté son cinquième titre mondial à sa collection en juin dernier, confirmant sa forme et sa domination sans partage. A Tokyo, elle est la grande sœur de la talentueuse troupe des judokates françaises, et une des cadors de l’équipe de France. En témoigne sa nomination en tant que porte-drapeau en compagnie du gymnaste Samir Aït Saïd. Qui de mieux pour représenter la France au Japon qu’une judokate au pays d’origine de son sport ? D’autant plus lorsque c’est un monstre pareil dans sa catégorie de poids.
 

 
Clarisse Agbegnenou est déterminée et sans concessions : elle vient chercher son dû. « J’aurais un goût amer de ne pas décrocher l’or olympique. J’ai tous les titres possibles dans le judo, en Championnats du monde, d’Europe, de France, Grand Prix, Grand Slam, Masters, par équipes… Sans lui, il m’en manquerait un. C’est comme si j’avais assemblé presque toutes les pièces d’un puzzle et qu’il m’en manquait une. Et tout le monde verrait qu’elle manque. Ça serait embêtant. Mais j’irai chercher cet or olympique » assure-t-elle à Sport365. Pour cela, elle ne laisse rien au hasard. Depuis peu, la licenciée à Champigny-sur-Marne prend des cours de « mouvements », c’est-à-dire des exercices de mobilité et d’équilibre. « Au judo on a une attache, alors on doit s’organiser en fonction de ce point fixe. C’est cette faculté à créer du mouvement depuis une saisie fixe qu’on essaye de développer » explique à France TV son coach Gianni Locarini. La Française est au top de sa forme, et continue de chercher à la renforcer : « J’explore encore plus mon corps, être une version ultime de moi-même, pour arriver à mes fins et avoir cette médaille d’or. » Epargnée du premier tour par son statut de tête de série, Clarisse Agbegnenou entre en lice directement en 1/8e de finale ce mardi 27 juillet à 5h37. Finale prévue vers 11 h.

Etienne Le Van Ky