Tir à l’arc : les Bleus quittent Gwangju avec un titre mondial et des regrets

Nicolas GIRARD. Photo : Icon Sport

Du 8 au 12 septembre, Gwangju (Corée du Sud) a vibré au rythme des championnats du monde de tir à l’arc. Les Bleus en repartent avec des émotions mêlées : l’exploit retentissant de Nicolas Girard en arc à poulies contraste avec les déconvenues de l’arc classique. Un bilan contrasté, mais porteur de leçons pour l’avenir.

Le championnat du monde de tir à l’arc, disputé à Gwangju (Corée du Sud), s’est arrêté le 11 septembre pour la délégation tricolore, qui ne compte plus d’archers en lice. Mais les Bleus repartent tout de même avec une étincelle : celle allumée par Nicolas Girard. À seulement 25 ans, le Français a signé un exploit majuscule en décrochant le titre mondial en arc à poulies. Et de quelle manière ! Auteur d’un score parfait (150/150) en finale, il a pris le dessus sur le Danois Mathias Fullerton (149) au terme d’un duel étouffant. La dernière flèche, frôlant le cordon du 10 avant d’être validée par l’arbitre, a transformé la tension en explosion de joie, partagée avec son groupe.

Avec ce sacre, Girard succède à Sébastien Peineau, champion du monde en 2017, et inscrit son nom dans une discipline où les médailles mondiales se font précieuses. Une performance qui marque un tournant pour l’arc à poulies français et qui rappelle, aussi, que le haut niveau se joue souvent à un souffle.

L’argent collectif, un goût d’inachevé

Après l’exploit individuel, les Bleus de l’arc à poulies ont brillé par équipes. Jean-Philippe Boulch, François Dubois et Nicolas Girard ont longtemps cru à l’or face à l’Inde. Le match, tendu jusqu’à la dernière volée, a basculé sur les ultimes flèches : les Indiens ont signé un triple 10, quand les Français rendaient un 9-10-9. Défaite 235 à 233, synonyme d’argent… mais aussi de meilleur résultat en championnat du monde depuis 1995.

Les arcs classiques repartent bredouilles

En revanche, l’aventure a tourné court pour les archers classiques. Chez les hommes, Baptiste Addis, Thomas Chirault et Jean-Charles Valladont ont vu leurs espoirs s’arrêter prématurément. Battus en quart de finale par la Corée du Sud lors de l’épreuve par équipes, ils ont ensuite échoué individuellement avant les 1/8e de finale.
Même constat pour les féminines. Lisa Barbelin, Amélie Cordeau et Victoria Sebastian n’ont pas dépassé les 1/8e lors de l’épreuve par équipes et en individuel, elles ont été éliminées en 1/24e et 1/16e de finale. En mixte, le duo Chirault-Sebastian a cédé au 1/8e de finale face au Mexique.

Un bilan contrasté mais prometteur

Ces Mondiaux laissent donc un bilan en demi-teinte : la confirmation du potentiel tricolore en arc à poulies avec deux podiums, mais aussi les limites actuelles en arc classique, où la densité internationale reste redoutable. Pour la plupart des Bleus, la saison s’achève ici. Nicolas Girard, Baptiste Addis et Thomas Chirault prolongeront toutefois jusqu’aux finales de Coupe du monde à Nanjing, en octobre.

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