Téo Rotar, la pépite du Beach Volley Montpelliérain

Banque Populaire du Sud

Téo poursuit son parcours vers l’élite. Née en 2004, il est repéré très tôt pour son potentiel physique susceptible d’être intéressant pour le très haut niveau. Avec son partenaire, Arthur Canet, il forme la paire de beach-volleyeurs dans leur catégorie la plus prometteuse du moment. Motivé, déterminé, discipliné et en même temps capable d’encaisser de très grosses charges d’entraînement, Téo fait un parcours sans faute pour aller demain vers le sommet. Un billet pour les Jeux de Paris 2024 ? Une interrogation qui n’a pas lieu d’être tant la réponse fuse à la vitesse de son smash « nous en rêvons tous, c’est le graal ! ». Avec Téo, c’est un coup de fraîcheur assuré sur le sable surchauffé du Montpellier Beach Volley, mais fertile pour accomplir les rêves les plus fous. Interview à la hauteur de sa détermination.

Pour toi comment l’aventure « sport » a commencé ?

Depuis tout petit, j’habite à la Couronne près de Montpellier. C’est une grande plage où il y a des terrains de beach et surtout, je viens d’une famille de volleyeurs. Mon grand-père a été dirigeant du club de Chaumont volleyball, mon père professionnel en équipe nationale de Roumanie ainsi que ma mère. Quant à ma sœur, elle fait partie de l’équipe de France !

Des générations successives de volleyeurs…

Oui. Toutefois, mon père a voulu que je tente d’autres sports. Il ne souhaitait pas nous forcer, ma sœur et moi, à faire du volley. J’ai donc testé le tennis, le judo, le rugby… et au final, j’ai choisi le beach volley tout naturellement.

Qu’est-ce qui te fait kiffer dans ce sport ?

C’est un sport qui se pratique à l’extérieur… au soleil, les pieds dans le sable. Trop cool ! Il y a souvent sur les terrains une ambiance conviviale qui fait penser aux vacances. Toutefois, le beach ne se résume pas qu’à cette description. Ce n’est ni un sport individuel ni un sport collectif, mais bien un sport de collaboration entre deux personnes. Ainsi, travailler avec un partenaire de confiance et essayer de trouver des combinaisons gagnantes à deux… c’est vraiment exaltant. Notre objectif est de maximiser notre complémentarité. Avec Arthur, notre force c’est de réinventer, à chaque match, notre complicité.

C’est vraiment l’histoire d’un couple, non ?

Oui, c’est bien résumé. Quelque fois on s’embrouille mais, le plus souvent, nous sommes sur la même longueur d’onde.

Se connaître mutuellement, c’est la clé de votre réussite ?

Avec Arthur, nous jouons ensemble depuis bientôt trois ans. On comprend, très vite, quand l’autre est en difficulté et qu’il a besoin d’aide. Pour la stratégie du jeu, nous avons mis en place des signes sur le terrain et nous avons créé des automatismes.

Que peux-tu nous dire d’Arthur ?

Plus jeune, nous avons joué l’un contre l’autre lors d’une compétition. Puis, dans une journée de détection nationale organisée par la Fédération Française de Volley, nous nous sommes retrouvés dans le même stage. La paire que nous formions est repérée par Stéphane, son papa. Il a organisé une autre rencontre au Lavandou et c’est là que notre histoire sportive commence.

Quelles sont les valeurs du beach volley ?

Avant tout, le respect de l’autre dans toute sa différence ! En second, l’entraide.

Les qualités essentielles qu’il faut avoir ?

La combativité sur le terrain est capitale. Les conditions sont quelque fois difficiles avec des températures très chaudes. Il faut rester dans son match, hyper concentré.

Quel est ton évènement marquant ?

Il n’y a pas très longtemps, dans les arènes d’Arles, en finale du Championnat de France sénior. Nous avons terminé Vice-Champion de France. Dans cet endroit magnifique, c’était juste incroyable !

Comment se passe votre journée type ?

J’ai intégré l’académie du Montpellier Beach Volley et fait partie d’un club à Marignane près de Marseille. Je suis, également, en première année à l’école Montpellier Business School. Mes journées sont bien remplies !

Pourquoi cette école ?

J’aime la relation commerciale, la relation client, le business. Montpellier Business School propose des aménagements aux sportifs de haut niveau. Une école qui semble faite pour moi.

Est-ce que tu as une idée de ton projet professionnel, de ton envie de métier ?

Je m’intéresse, depuis plusieurs années, à l’immobilier.

Mental d’acier, gagne à toute épreuve, qualités physiques hors normes, compétiteurs, etc. : ce qui vous définit le mieux ?

Compétiteur et j’essaie d’avoir un mental d’acier…

… avec la préparation mentale ?

Avec Arthur, nous sommes des nerveux. On peut s’irriter facilement sur le terrain lorsque l’on rate un point. La préparation mentale nous aide beaucoup à gérer nos émotions. C’est vraiment important.

Ton meilleur moment de vestiaire, quand la pression tombe ?

Les massages chez le kiné, les partages avec Arthur sur les moments de la rencontre… et quelquefois… hurler dans le vestiaire pour lâcher prise !

Etre bien entouré semble capital dans la vie d’un champion…

C’est INDISPENSABLE ! Au sein de l’académie nous avons tous ce dont nous avons besoin pour nous concentrer, à cent pour cent, sur notre objectif… comme des orthoptistes qui travaillent sur la vitesse des yeux pour la vision périphérique afin d’appréhender le ballon plus rapidement ou bien encore un hypnotiseur pour nous apprendre à relâcher la pression. Nous sommes vraiment suivis et bien entourés.

Tu viens d’intégrer la Team Banque Populaire du Sud. Qu’est-ce que tu en attends ?

J’attends de partager avec les autres sportifs du Team. Cela me semble hyper intéressant d’aborder ensemble nos trajectoires, nos ambitions et la particularité de chacun de nos sports. Malgré nos disciplines différentes, nous avons beaucoup de choses en commun notamment et surtout la passion sport.

Quels sont tes objectifs de l’année ?

Tout d’abord, continuer à s’entraîner pour progresser. En ce moment, nous préparons le Championnat du Monde des moins de 19 ans qui va se dérouler en Thaïlande, du 6 au 11 décembre. Nous nous entraînons pour essayer de performer et d’obtenir des médailles ! En 2022, nous souhaitons participer au maximum au FIVB Beach Volley World Tour.

Ton astuce pour aller chercher la motivation à chaque fois ?

Je me dis que j’ai de la chance d’être sur le terrain en train de vivre ma passion et que c’est, avant toute chose, un plaisir.

Après le sport, il y a quoi ?

Le piano. J’adore jouer du piano !

2024 : en rêves-tu ?

J’en rêve ! C’est le graal. On va essayer de tout donner afin de se qualifier pour vivre cette extraordinaire moment.

Quelles sont les valeurs pour toi de l’olympisme ?

Cela regroupe l’ensemble des sports et la planète entière y participe. C’est l’arène du sport monde. C’est énorme ! Il y a aussi la dimension de représenter la France au travers son équipe. On porte ses couleurs et on doit le faire haut et fort !

Par Banque Populaire du Sud