Tennis – Bernard Giudicelli : « Roland-Garros, en automne, nous l’avons fait »

Roland-Garros version 2020 s’est achevé dimanche par le 13e sacre de Rafael Nadal à Paris. Une édition pas comme les autres, en raison du contexte sanitaire actuel, mais un pari relevé par la Fédération Française de Tennis.

 
« Roland-Garros, en automne, nous l’avons fait », confie, soulagé, Bernard Giudicelli, président de la Fédération Française de Tennis. « C’était un choix audacieux. C’était un choix nécessaire et c’est un choix gagnant. » Un choix risqué dans la mesure où Roland-Garros, en pleine pandémie, avait annoncé ses dates, prenant de court les autres tournois du Grand Chelem. Wimbledon, par exemple, a préféré annulé purement et simplement son édition 2020. L’US Open s’est tenu, mais sa gestion du Covid-19 a fait polémique tout au long du tournoi. En revanche, pour Roland-Garros, c’est un pari réussi. Avec une jaune fixée à 1000 spectateurs maximum par jour, le tournoi parisien a pu avoir lieu. « La décision que nous avons prise était basée sur un élément important, essentiel, car nous sommes tous des dirigeants sportifs. Il était juste impensable qu’il y ait une ligne vierge au palmarès du tournoi tel qu’il est publié et tel qu’il est affiché dans les locaux de Roland-Garros et ceux de la Fédération », assure Bernard Giudicelli.
 

 
« Il y a un peu plus de six mois, le 17 mars exactement, on aurait pu céder à la facilité. On aurait pu dire : ‘C’est compliqué, le Covid est là. On ne sait pas ce qu’il va se passer’. On aurait pu annuler, suspendre, mais nous n’avons pas voulu céder à la facilité », poursuit le président de la FFT. « Nous avons voulu prendre rapidement les décisions qui s’imposaient à nous, parce que nous les avions réfléchies, parce que nous les avions analysées dans une situation dont nous avions mesuré la gravité et dans un contexte d’une extrême urgence où il fallait sauver l’édition 2020 de Roland-Garros qui, vous le savez, est le poumon du tennis français. » Un poumon amputé d’une grande partie de ses spectateurs et de ses revenus, mais un poumon bien vivant. C’était bien là l’essentiel. Désormais, la FFT se projette sur l’édition 2021. Du lundi de la 1ère semaine jusqu’aux quarts de finale (mercredi de la 2e semaine), dix sessions de soirée seront programmées sur le court Philippe-Chatrier. Une nouvelle ère qui dépendra bien évidemment de l’évolution de la situation sanitaire.
 

Olivier Navarranne