Directrice du Salon des Sports et Parasports, Stéphanie Gay-Torrente fait le bilan de l’édition 2025, tout en se projetant sur la quatrième édition, qui aura lieu du 24 au 26 novembre 2026.
Quel bilan tirez-vous de la troisième édition du Salon des Sports et Parasports ?
Le bilan est très satisfaisant à plusieurs niveaux. D’abord quantitativement avec une croissance de 8 % par rapport à l’année dernière. C’est d’autant plus satisfaisant qu’on a entendu beaucoup de choses tout au long de l’année sur l’attractivité du secteur, le fait que le sport était moins une priorité depuis les jeux, notamment dans les budgets publics. Force est de constater que les exposants font un bilan plutôt satisfaisant de cette année 2025. L’événement que nous avons proposé sur cette édition s’inscrivait à la fois dans une fin de mandat et sur la préparation du suivant. Il marque surtout l’élargissement de l’audience au-delà du secteur public qui est notre ADN initiale.
Aujourd’hui, ce salon des Sports et Parasports s’inscrit dans l’agenda des acteurs publics, mais également des acteurs privés. Qualitativement pour nous, c’est une immense satisfaction. De grandes enseignes de tourisme et de loisirs ont participé à l’événement et à la recherche de solutions innovantes. C’est très positif.
« Le Refuge va faire sa place chaque année sur le Salon »
La grande nouveauté, c’était Le Refuge. En vue notamment des Jeux 2030, cet espace sera-t-il renouvelé ?
Oui, tout à fait. On l’a lancé cette année, mais il va faire sa place chaque année sur le Salon. C’est quelque chose que nous avons lancé en partenariat avec des acteurs qui, depuis le début de l’année, ont travaillé avec nous sur l’identification des sujets et la mobilisation des acteurs. Il y a notamment l’Association des élus de la montagne, l’Association des maires de station de Montagne, Sports et Territoires, le Syndicat national des accompagnateurs de moyenne montagne, le Syndicat des patinoires, le Cluster Montagne, Outdoor Sport Valley, la Fédération des Sports de Montagne, mais aussi des acteurs comme le CNOSF, le CPSF, la Fédération Française Handisport, la Solideo, le COJOP et le Ministère des Sports qui ont rejoint ce collectif autour des grands enjeux de la pratique du sport en montagne.
L’enjeu de ce Refuge était de rassembler un collectif réuni par et autour des enjeux des sports de montagne que ce soit en termes d’adaptation aux risques climatiques et à la promotion des sports dits de montagne en dehors de ces territoires. Pendant toute l’année, nous avons pu échanger et co-construire le programme des échanges et animations qui se sont déroulées pendant ces trois jours !
Présidente du CNOSF, Amélie Oudéa-Castéra était présente afin d’évoquer le plaidoyer pour faire du sport une grande cause municipale. Ce plaidoyer a-t-il été un moment fort pour le Salon ?
C’est la conférence qui a bénéficié de la plus forte audience pendant le Salon. C’est un signal fort de l’intérêt de l’ensemble de l’écosystème privé et public présent sur l’événement. Amélie Oudéa-Castéra avait également porté le sport comme grande cause nationale lorsqu’elle était ministre. Évidemment, une déclinaison sur l’ensemble des territoires avec des collectivités qui portent jusqu’à 90 % de l’investissement sur les aménagements sportifs est capitale. Il y a une dynamique qui doit se pérenniser et qui doit, dans la continuité de l’énergie qui a été diffusée à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques, se renforcer. Je vois ce plaidoyer comme une feuille de route très concrète de l’héritage des Jeux de Paris 2024. Le Salon des Sports et Parasports se fait évidemment l’écho de ce type d’initiative favorable au développement des pratiques.
« Les Prix de l’Innovation vont prendre une nouvelle envergure en 2026 »
La 4e édition du Salon des Sports et Parasports aura lieu du 24 au 26 novembre 2026. Que peut-on attendre de cette nouvelle édition ?
Nous allons bien évidemment renouveler le Refuge, en creusant encore plus loin les sujets et les préoccupations, à la fois des élus, des maires des territoires concernés, mais également des élus en charge des sports de montagne qui font face à des défis importants en matière de changement climatique et de sécurité. Le sport est, pour eux, un vrai levier.
On va également continuer de travailler en lien étroit avec le secteur du vivre ensemble. Il y a de plus en plus de synergies qui sont mises en place avec ce secteur, que ce soit sur les sujets de la pratique à l’école, mais également les sujets liés à la santé.
Dans le cadre du sport pour tous, nous allons continuer de soutenir les pratiques parasportives pour toutes les disciplines en accueillant les nouveautés liées au parasport. Le parasport est un domaine où il y a énormément de créations de nouvelles pratiques et d’innovations. Nous allons également approfondir le sujet de la longévité du parcours de vie, du plus jeune au moins jeune.
Tout au long du mois de janvier 2026, nous serons à l’écoute de nos partenaires pour identifier de nouveaux sujets. C’est un Salon qui laissera une nouvelle fois une place importante à l’innovation. Les Prix de l’Innovation vont prendre une nouvelle envergure en 2026. Le nombre de candidatures ne cesse d’augmenter, le Salon pourra donc s’affirmer encore plus fortement comme un observatoire de l’innovation dans le monde du sport.
Le Salon interviendra dans un début de mandat pour les maires. Attirer les nouveaux élus sera-t-il un enjeu particulièrement important de cette 4e édition ?
Tout à fait, j’espère d’ailleurs qu’ils seront audacieux ! En début de mandat, il est nécessaire que le Salon des Sports et Parasports soit riche de nouvelles idées, de nouvelles solutions pour que ces élus puissent s’en emparer. On va également travailler toute l’année à mobiliser les jeunes, ces futurs professionnels du sport, entrepreneurs, futurs responsables de sports, futurs entraîneurs avec cette volonté de montrer qu’il y a une génération qui a des idées pour le monde du sport et nous souhaitons donner plus la parole à cette génération.
