« Sportculture » en découvreur et conquérant d’ « art de vie »

Plus que la « qualité de vie » construite en magnifiant les activités journalières qui lui permettent de vivre, le citoyen du 21ème siècle a la possibilité de découvrir et de conquérir son propre « art de vie ».

 
Certes, manger, se loger, accomplir des tâches, sont des activités qui permettent de vivre … ou plutôt de survivre car, comme le précise Edgar Morin* : « Vivre, par opposition à survivre, signifie pouvoir épanouir ses qualités et aptitudes propres ». Des qualités et aptitudes que certains ont la chance de pouvoir développer dans un cadre professionnel quotidien mais que d’autres ne peuvent développer que dans des activités pratiquées en dehors de leur travail dans le cadre d’un accompagnement social construit le plus souvent autour de pratiques culturelles et sportives.
Côtoyer « la vie sociale » ainsi que celles et ceux qui en sont les acteurs permet d’appréhender un « art de vie » où s’effectue un basculement d’une logique strictement économique vers une logique où rêver sa propre vie peut s’avérer quelque fois très différent de celle esquissée par d’autres. Mais une logique qui nécessite de faire des choix que la journaliste Hélène Seingier qualifie, dans « Le Monde » du 9 novembre, de courageux en précisant toutefois que « Depuis une dizaine d’années, un entre-deux se crée entre Mère Teresa et le tradeur ».
Un « art de vie » conquis par cette jeune femme, interviewée sur « France Info », qui expliquait avoir abandonnée un poste de cadre dans la grande distribution pour créer une association d’accompagnement culturelle.
Un « art de vie » conquis par ces étudiants diplômés d’écoles de commerce prestigieuses qui s’orientent vers la gestion de grandes associations après avoir suivis des formations construites en partant du principe que la professionnalisation des associations ouvre nécessairement à des postes spécifiques d’une économie associative, y compris de type contrôleur de gestion, responsable de communication, …
Un « art de vie » qui nécessite de placer l’idéal devant l’intérêt et le calcul mais que les qualités relationnelles découvertes et développées dans les pratiques sportives et culturelles rendent plus naturel.
Les collectivités territoriales qui sont conscientes des enjeux liés à cette quête d’« art de vie » des générations montantes accompagnent les associations culturelles et sportives parti-prenantes de cette démarche.
De plus, en complément des services publics, elles se donnent ainsi les moyens de mieux tisser ou de mieux retisser les liens sociaux de leurs quartiers.

Jean-pierre Faye