Soheb Bouafia : « Être champion de France, un titre important »

Tenant du titre chez les -92kg, Soheb Bouafia sera l’une des têtes d’affiches des finales du championnat de France de boxe, le 16 décembre, à Deuil-la-Barre.

Soheb, comment avez-vous vécu votre demi-finale du championnat de France disputée à Périgueux ?

Ça s’est plutôt bien passé, je suis rentré en demi-finale en tant que champion sortant et numéro 1 de la catégorie. J’ai eu comme adversaire un bon adversaire, qui est le représentant du Sénégal à l’international et que je pourrais sûrement retrouver dans d’autres compétitions, que ce soit sur les tournois de qualification olympique ou autres. C’est un bon adversaire avec une belle expérience internationale, je n’ai donc pas pris ce combat à la légère. Ça s’est joué beaucoup à la stratégie et à la vigilance. J’entame bien le premier round. Le deuxième round, il réadapte sa boxe. Je dois réadapter la mienne aussi sur le troisième round, ce qui me permet de me qualifier.

Est-ce une catégorie où la concurrence nationale se rapproche de vous d’année en année ?

Pas forcément, dans le sens où je continue de progresser et de m’améliorer. J’affronte de gros adversaires à l’international : des champions du monde, des champions olympiques… Les championnats de France, c’est différent, avoir le statut de favori, c’est différent aussi. Les adversaires sont là pour me « couper la tête », je dois donc garder mon calme et du sang-froid pour mener le combat à bien. Mais c’est aussi pour ça que c’est intéressant de disputer ces championnats de France, je défie des adversaires morts de faim qui n’ont qu’une envie : me battre. Et c’est aussi pour ça qu’être champion de France, c’est un titre important.

« Les Jeux Olympiques, c’est une compétition très spéciale »

Quel bilan faites-vous de cette année 2023 ?

Avant tout beaucoup de prise d’expérience, dans le sens où l’objectif est réellement en 2024, avec ce tournoi de qualification olympique à Milan, en mars prochain. Si ça ne passe pas en mars, ce sera en mai en Thaïlande. En vue de ce rendez-vous, l’idée était de profiter de 2023 pour continuer à progresser et à m’améliorer, j’ai rencontré différents bons combattants, qui étaient tous très expérimentés. J’ai parfois perdu, mais j’ai appris, c’est ça le plus important en vue de 2024.

En cas de qualification, estimez-vous partir avec le statut de favori de votre catégorie aux Jeux ?

Les Jeux Olympiques, c’est une compétition très spéciale. On l’a déjà vu lors des éditions précédentes, il n’y a pas forcément de favoris, il y a toujours des surprises, y compris de bonnes surprises chez les Français, je pense au titre de Brahim Asloum par exemple. Le plus important, c’est de savoir qui sera le mieux préparé. Le fait de pouvoir prendre part au TQO, ça me permet de progresser encore, de rester prêt et de travailler pendant que d’autres, déjà qualifiés, prennent un temps de récupération plus long. L’idée, c’est d’arriver avec le plus gros bagage possible à Paris.