Snowboard – Victor De Le Rue : « J’ai besoin de vibrer »

Victor De Le Rue vient de remporter pour la deuxième fois de sa carrière le Freeride World Tour en snowboard. Le Pyrénéen de 31 ans est revenu pour SPORTMAG sur sa dernière victoire en Suisse, l’influence de ses grands frères et sa passion pour les sports extrêmes.

 

Au moment de prendre le départ du run à Verbier vous sembliez décontracté. Quelles sensations ressentiez-vous ?

On ressent plein de choses. Il est important d’avoir un bon état d’esprit parce qu’on peut se limiter si on commence à trop réfléchir sur les résultats, à penser à ne pas tomber… Je me suis détaché de ça et je me suis concentré sur mon run. Cela m’a permis d’être moins stressé et j’ai pu remporter l’épreuve.
 

On a l’impression que vous écoutiez de la musique. Est-ce le cas ?

D’habitude, je n’écoute pas de musique en ridant. Juste avant la manche en Autriche, un copain m’a filé une chanson qui me met dans un superbe état d’esprit. Pour la première fois de ma vie, j’ai écouté de la musique et j’ai gagné cette compétition. Je me suis dit qu’il fallait faire la même chose à Verbier et ça a fonctionné. C’est une chanson suédoise qui met de bonne humeur et qui me motive.
 

Que représente une victoire à Verbier ?

On n’a pas ridé sur le Bec des Rosses, le spot mythique, mais à côté. J’ai gagné sur une plus petite face, c’est génial mais ce n’est pas la même chose. J’ai fait un mauvais début de saison, je me suis relancé en Autriche et j’ai pu remporter le titre à Verbier. Je vais savourer.
 

 

Quelle influence ont vos frères Xavier et Paul-Henri dans vos succès ?

Je suis le plus petit d’une famille composée de cinq frères et sœurs. J’ai débuté le snowboard pour faire la même chose que mes frères. Ils ont eu une influence indirecte dans le sens où ils ont pu vivre de leur passion et c’est un modèle de vie qui m’a inspiré. Grâce à eux, j’ai pu imaginer que je pouvais vivre mes rêves.
 

Vous êtes devenu père en juin dernier, qu’est-ce que cela a changé dans votre vie de sportif ?

Heureusement que mon fils est né en juin parce c’est un peu compliqué au niveau du sommeil pendant les premiers mois. Lorsqu’on a déménagé dans les Alpes au début de la saison d’hiver, il a commencé à bien faire ses nuits. Ma femme s’occupe de lui et fait le maximum pour que je puisse gérer ma carrière. Grâce à elle, ça fonctionne vraiment bien. C’est un régal d’avoir un fils.
 

Vous vous êtes longtemps refusé à faire de la compétition. Pourquoi avoir changé d’avis depuis quelques années ?

Je faisais de la compétition de slopestyle plus jeune mais je n’avais pas le niveau des meilleurs mondiaux. J’ai commencé à faire des vidéos en parallèle. Je prenais du plaisir à faire des films jusqu’à « Frozen Mind » en 2018 qui a super bien marché. Et puisque j’aime les challenges et que je ne voulais pas relancer un nouveau projet de film, je me suis engagé dans la compétition en Freeride.
 

Vous pratiquez de nombreux autres sports. Que vous apporte-t-il ?

J’adore le snow mais surtout pratiquer pleins de sports. J’ai besoin de vibrer en changeant d’activité. En hiver, je fais du snowboard en haute montagne, en snowpark. J’aime varier les plaisirs. L’été, je pratique le parapente, l’escalade… Quand je regarde les montagnes, j’ai envie de vivre des expériences dedans. J’ai juste envie de m’amuser.

Propos recueillis par Loïc Feltrin

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