Sébastien Grosjean : « L’Open Sud de France est désormais bien installé »

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Du 5 au 12 février, l’Open Sud de France de tennis va vivre sa 13e édition à Montpellier. Directeur du tournoi, Sébastien Grosjean se réjouit de voir que le tournoi ATP 250 est pérennisé et pleinement ancré dans le calendrier.

Quel bilan tirez-vous de la 12e édition, qui s’est tenue début 2022 ?

Cette édition 2022 a été très réussie sur le plan sportif. Le plateau rassemblé était de qualité, avec pas moins de quatre membres du top 20, dont Alexander Zverev, qui n’était pas revenu depuis 2017 mais qui avait apprécié jouer à Montpellier. La fidélité de nombreux joueurs, c’est le témoin de la qualité du rendez-vous proposé. C’est aussi le fruit d’un travail collectif. Avec la Sud de France Arena, on dispose d’un outil exceptionnel entre le court Patrice-Dominguez, le court numéro 1 et les deux courts d’entraînements. C’est une infrastructure de très haut niveau.

Et puis c’est une édition où nous pouvons être satisfaits de la fréquentation du public. 2022 marquait le retour du public après la crise sanitaire. Il y a eu une montée en puissance, j’ai eu de bons retours de la part des joueurs. Par ailleurs, je tiens à remercier toutes les collectivités et les partenaires pour avoir permis de réussir une telle édition.

« Le soutien apporté par les partenaires et les collectivités est essentiel »

Justement, ce soutien, en quoi est-il vital pour le tournoi ?

Depuis la création de l’Open Sud de France, les collectivités locales sont présentes au côté du tournoi. Sans elles, le tournoi n’aurait pas pu voir le jour. Le soutien apporté par les partenaires et les collectivités est donc essentiel. Cela a été notamment le cas en 2021, alors que la période était très compliquée. Les collectivités territoriales ont immédiatement été à nos côtés pour mettre en place cette édition 2021 afin qu’elle puisse avoir lieu, dans un contexte compliqué, et qu’elle puisse être réussie. Je pense en particulier à la Région Occitanie et à Montpellier Méditerranée Métropole. C’est un soutien qui se pérennise dans le temps et c’est aussi ce qui permet au tournoi de s’inscrire dans la durée.

Le tournoi est placé après l’Open d’Australie et sera de nouveau le premier tournoi ATP de l’année en Europe. Une date idéale ?

C’est une belle date dans le calendrier. Ces dernières années, il est arrivé que nous soyons placés deux semaines après l’Open d’Australie. Là, nous nous plaçons juste après la tournée australienne. Tous les joueurs ne vont pas forcément faire le choix d’effectuer la tournée australienne, certains car toujours blessés, d’autres car pas suffisamment remis en forme par exemple. Pour eux, l’Open Sud de France peut constituer une belle occasion de participer à une première compétition d’envergure en Europe, Mais notre placement dans le calendrier, juste après l’Open d’Australie, peut aussi nous permettre d’attirer des joueurs mieux classés. Je pense en particulier à des joueurs qui seront éliminés plus tôt que prévu à Melbourne et qui peuvent donc ensuite revenir jouer en Europe. Dans l’ensemble, c’est donc une très belle date dans le calendrier.

« Le tournoi a gagné une certaine crédibilité »

A quel plateau peut-on s’attendre pour cette nouvelle édition ?

La liste officielle concernant le plateau de cette édition sortira au cours de ce mois de janvier. Nous avons des touches avec pas mal de joueurs, qu’ils soient français ou internationaux. Les joueurs sont ravis de revenir, nous avons de plus en plus de joueurs qui sont fidèles au tournoi. Il y a bien sûr des habitués, je pense évidemment à Richard Gasquet, qui est le local de l’étape. Mais nous aimons également faire venir les jeunes, les nouvelles têtes d’affiches, qu’elles soient françaises ou étrangères. Le tournoi a gagné une certaine crédibilité, que ce soit au niveau de l’organisation mais aussi des conditions d’accueil et de jeu, de l’hôtellerie, du public… L’organisation est très professionnelle et désormais pleinement rodée. Nous bénéficions d’une salle magnifique qui permet d’accueillir un public nombreux, je pense que la Sud de France Arena fait beaucoup pour la renommée et la reconnaissance du tournoi. L’Open Sud de France est désormais bien installé dans le calendrier ATP.

Alexander Zverev en 2022, Holger Rune cette année, sont-ils faciles à convaincre ?

C’est un élément important, de pouvoir avoir un plateau important de joueurs français, car ce sont des éléments attendus par le public, mais pas seulement. Nous sommes en contact chaque année avec des joueurs étrangers, certains sont des habitués. C’est la preuve que le tournoi continue de grandir d’année en année et de progresser, y compris aux yeux des joueurs. Le fait qu’Alexander Zverev soit revenu, c’était quelque chose d’important, ça a permis d’apporter une lumière particulière sur l’événement, le monde du tennis voulait observer de près sa réaction après son Open d’Australie. Ça faisait partie des joueurs qui voulaient se relancer, Montpellier est désormais une date idéale pour cela, en raison de sa position dans le calendrier bien sûr, mais aussi parce que c’est un tournoi agréable à disputer, bien organisé. Aux yeux des joueurs, cet élément-là compte énormément.

« Je prends énormément de plaisir dans ce rôle de directeur de tournoi »

Directeur de tournoi, est-ce un rôle qui vous comble ?

J’ai bien sûr d’autres fonctions durant l’année, comme celle de capitaine de l’équipe de France. Mais je prends énormément de plaisir dans ce rôle de directeur de tournoi. J’ai une très belle équipe d’organisation à mes côtés, qui me permet de travailler sereinement chaque année. Être au contact des joueurs, du public, mais aussi des partenaires et des politiques, c’est un plaisir. Ce sont toutes ces personnes-là qui font la réussite de l’Open Sud de France. Tout le monde tire dans le même sens pour que l’Open Sud de France soit une réussite chaque année. C’est un rôle qui me plaît de pouvoir continuer à développer et à faire grandir ce tournoi.