Rugby : L’Occitanie fait la loi en Top 14

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Le Stade Toulousain a rejoint Montpellier et Castres dans le dernier carré du Top 14 en battant La Rochelle en barrage (33-28). L’Occitanie est à l’honneur.

Sur quatre équipes, trois clubs occitans sont en demi-finale du Top 14. Fraîchement devenus champions d’Europe, les Rochelais se sont inclinés contre la bête rouge et noir du championnat, le Stade Toulousain (33-28). Le Castres Olympique et le MHR, eux, ont observé la performance de leurs futurs adversaires, respectivement Toulouse et l’Union Bordeaux Bègles. La demi-finale entre les Castrais et les Haut-Garonnais pèse 26 Boucliers de Brennus, rien que ça. De l’autre côté, les Montpelliérains et les Bordelais n’ont jamais remporté ce trophée tant espéré.

Un derby occitan palpitant

À Ernest-Wallon, les Toulousains n’ont fait qu’une bouchée, ou presque, du Stade Rochelais. Néanmoins, Toulouse ne s’en sort pas indemne. “ François Cros est touché au genou. On perd Paul Mallez blessé à l’épaule. Il y a beaucoup d’envie, on met beaucoup d’engagement mais il faut la carcasse pour aussi ”, a déclaré le manager du Stade, Ugo Mola.

Les champions de France en titre rêvent plus que jamais au doublé. Mais il faudra passer par la case “demi-finale”, ce vendredi soir à Nice contre leurs voisins : le CO. “ Castres est favori. S’ils veulent se faire passer pour des petits, cela va être compliqué : les faits sont là, ils ont terminé premiers. Ils sont aussi les premiers en termes de caractère et d’état d’esprit ”, explique-t-il. Une formation passée sous silence dans les médias d’après lui. “ Elle est toujours là et je trouve que son niveau de reconnaissance est toujours relatif très certainement à une ville de 80 000 habitants. Quand je vois les caisses qu’on fait sur les 8 ou 9e du championnat, Castres est premier et on n’en fait pas des caisses. Pourtant, ils méritent bien plus d’égards . Pour espérer la victoire, il faudra un grand Stade Toulousain. « 

Les Tarnais savent à quel point il sera difficile de renverser les impitoyables toulousains. “ C’est du très costaud « , avoue l’entraîneur du CO, David Darricarrère.  » Quand tu perds toutes les collisions et que tu es un peu fragile en défense, face au Stade Toulousain, ça ne pardonne pas. ” Les Castrais, eux, continuent d’y croire malgré les atouts de leur adversaire. “ On est là parce qu’on travaille énormément. Notre effectif est complet parce qu’on a bien géré. L’effectif du Stade Toulousain n’est pas le nôtre non plus. «  D’autant plus que Castres n’a pas la chance d’avoir un facteur X tel qu’Antoine Dupont dans ses rangs. “ Il m’impressionne toujours « , confie David Darricarrère.  » Il plane sur le championnat et le rugby mondial. Il sait tout faire, il est capable de tout et sent le rugby. Mettre un plan sur Antoine Dupont, cela serait se mettre une balle dans le pied parce qu’il y a tellement de bons joueurs autour de lui. Cela serait dangereux. « 

Un duel méditerranéo-atlantique captivant

L’UBB comme le MHR, aucune de ces deux formations n’est parvenue à soulever le bouclier. Ce samedi, la bagarre sera à son paroxysme. Un véritable combat entre deux équipes qui ont longtemps bataillé entre elles durant la saison régulière pour glaner la couronne de leader. Pour rappel, les Héraultais ont déjà disputé deux finales dans leur histoire, en 2011 face à Toulouse et en 2018 contre Castres. Deux adversaires qu’ils pourraient potentiellement retrouver en finale si la gagne est au bout contre l’UBB… qui, de son côté, ne s’est jamais hissée en finale de Top 14.

“ C’est une progression pour le club de participer à une deuxième demi-finale « , a affirmé l’entraîneur de l’Union Bordeaux-Bègles, Christophe Urios, à la fin du match de barrage contre le Racing (36-16).  » Je suis venu pour ça. Là, on est juste revenu au niveau de la saison dernière. Rien n’est fait même si l’envie et la détermination sont là. “ Montpellier, c’est une grosse écurie qui a fait une bonne saison « , approuve le demi de mêlée de l’UBB, Maxime Lucu.  » La motivation sera toute trouvée pour nous, nous avions échoué en demi l’an passé et nous avons envie d’aller voir ce qu’il se passe en haut. Il n’y a pas de questions à se poser « 

Séverine Bouquet