Rugby : La Rochelle déjà impériale

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Les chocs de la deuxième journée de Top 14 ont tenu toutes leurs promesses. La Rochelle, Brive et Bayonne ont frappé un grand coup. 

Que Toulouse remporte son match face à Toulon, c’était prévisible. Que La Rochelle prenne quatre points face au LOU, c’était réalisable, mais serré. Que Bayonne renverse le Racing 92, c’était peu probable. Que Brive ramène cinq points de Perpignan, c’était inespéré. Et pourtant. Ces trois clubs ont fait fort lors de la deuxième journée de Top 14

La Rochelle, victorieuse du duel des champions d’Europe

Les Rochelais sont à l’attaque. Les champions d’Europe ont d’ores et déjà battu le champion de France en titre, Montpellier, et le champion du Challenge Européen, le LOU  (23-21). Les Jaune et Noir ont réalisé une entame de match quasi parfaite avec 10 points d’écart à la mi-temps (10-0). Les Lyonnais suffoquaient presque pendant un instant à 23-7. Mais les joueurs de Lyon ont tenu à rattraper leur retard, inscrivant deux essais dans les dix dernières minutes. Perdants, ils rapportent malgré tout le bonus défensif. Pour le coach lyonnais Xavier Garbajosa, la défaite s’est rapidement dessinée. “Il faut qu’on travaille sur les 70 minutes où on était absent”, a-t-il confié.  

Un succès historique pour Brive à Perpignan

Les Brivistes ont réalisé une opération XXL en remportant leur match face à l’USAP (17-6). Et de quelle manière. Le CAB ramène cinq points décisifs pour son objectif maintien. Les Corréziens sont actuellement à la troisième place du Top 14, alors que les Perpignanais peinent à prendre des points (1 point, quatorzième). “C’était un match encore plus important que les autres. La saison est très longue, mais c’est un rendez-vous qu’on avait coché et qu’on voulait à tout prix honorer. On l’a manqué”, avoue Patrick Arlettaz, manager de l’USAP. Il s’agit d’une victoire également historique pour Brive puisque les Corréziens n’avaient plus gagné en terre catalane depuis 1971. 

Le promu bayonnais tient sa première victoire de rang

Le Racing 92 s’est incliné, alors qu’il menait de dix points à la pause, face au promu, l’Aviron Bayonnais (31-25). À domicile, les Bayonnais ont empoché un premier succès de taille face à une équipe du “ventre mou” du Top 14. “Je trouvais que cette première mi-temps ne reflétait pas le score (8-18). Je suis resté confiant, j’étais persuadé que l’équipe allait avoir une réaction”, a déclaré le président de l’Aviron Bayonnais Philippe Tayeb. Comment le promu a pu sortir vainqueur de ce match ? Grâce à un plan de jeu bien respecté en deuxième période qui a porté ses fruits. “Défensivement, on a assuré une bonne partie de la rencontre. Physiquement, on a répondu présent. L’attaque, c’est important, mais c’est surtout la défense qui fait la différence et dans ce secteur, les joueurs ont été très bons”, a expliqué l’entraîneur de la défense de Bayonne, Eric Artiguste. 

L’UBB plonge 

S’il y a un grand perdant depuis l’ouverture du championnat, c’est bien l’Union Bordeaux-Bègles (treizième place, 1 point). Avec deux défaites en deux matchs, l’UBB peine à lancer sa saison. Il faut dire que le calendrier ne l’a pas épargné, avec Toulouse en entrée, suivi de Montpellier. Le remake de la demi-finale de l’an dernier n’a laissé aucun suspense (29-19). “En faisant une mi-temps comme la première, c’est compliqué de venir gagner chez le champion de France, a concédé Maxime Lucu, demi de mêlée de l’UBB en conférence de presse. On ne peut pas être aussi indisciplinés et manquer autant de plaquages en défense. On a eu honte à la mi-temps. En seconde période, on a essayé de mettre en place un jeu qui ne nous ressemble plus. Mais à la pause, le match était plié”.