Rugby : en Grand Est, le rugby gagne du terrain

Crédit photo : Ligue Régionale Grand Est de Rugby

Président de la Ligue Grand Est de rugby, Joël Terrier se confie sur le développement de la pratique au cœur d’un territoire particulièrement étendu.

Quelle est la dynamique née de la rentrée sportive pour la Ligue Grand Est ?

La dynamique est positive, sur un plan national bien sûr, mais aussi chez nous. Si on compare par rapport à la même période l’an dernier, nous avons une progression de 2,4% de licenciés. C’est donc plutôt encourageant. On sait qu’on peut notamment compter sur une importante progression concernant la pratique féminine, avec un nombre d’équipes supplémentaires en Grand Est. Au sein de notre Ligue, nous pouvons d’ailleurs compter sur Pascale Mercier, vice-présidente de la Fédération Française de Rugby en charge du développement du rugby féminin, c’est donc un axe sur lequel nous mettons l’accent.

Quels projets souhaitez-vous mettre en œuvre et développer lors de cette saison 2025-2026 ?

J’ai pour habitude de dire que nous avons trois priorités : le développement, le développement et le développement (rires). Nous n’avons pas de club professionnel, ni de club phare qui peut servir de vitrine. Notre progression passera donc forcément par le développement de la pratique par la base. Pour y parvenir, il faut arriver à réaliser le maillage de notre territoire. Les antennes de clubs vont ainsi être un aspect fondamental de ce maillage. Elles nous permettent de poser notre ballon de rugby dans les quatre coins du Grand Est, qui est une région très étendue il faut le rappeler.

« Installer le rugby à 5 au cœur du territoire »

Le rugby est-il donc en progression chez les jeunes en Grand Est ?

Tout à fait, nous avons à cœur de miser sur le développement de la pratique du rugby auprès des jeunes. Le développement des antennes se fait principalement via les écoles de rugby. Cela nous permet d’installer le rugby à 5, qui est une pratique sans plaquage, au cœur du territoire régional. C’est un outil de développement important qui nous permet d’augmenter le nombre de licenciés. En effet, les parents peuvent parfois être réticents d’amener leurs enfants au rugby, en raison des chocs. Avec le rugby à 5, on est sur une pratique entièrement sans danger, ce qui permet d’attirer un nombre croissant de jeunes pratiquants.

Plus de jeunes pratiquants, c’est forcément positif, mais comment les accueillir ?

En effet, il est nécessaire de renforcer la formation de nos éducateurs. Plus nous aurons d’éducateurs formés, plus nous aurons de jeunes. C’est pourquoi nous avons mis en place un Institut Régional de l’Emploi et de la Formation (IREF). Cela nous permet de développer la formation des entraîneurs, éducateurs et bénévoles. C’est une étape essentielle dans le cadre de notre développement.

Un match du XV de France féminin en 2027 ?

Vous parliez un peu plus tôt du manque de projets en matière de haut niveau. Comment ce haut niveau évolue-t-il depuis le début de saison ?

C’est, en effet, un sujet sur lequel le bat blesse. Aujourd’hui, nous n’avons pas de projet de grand club, ce qui n’est pourtant pas faute d’en discuter. C’est avant tout une affaire de club. Notre plus grand souhait serait qu’un jour des clubs se mettent autour d’une table pour discuter d’un grand projet national. Aujourd’hui, je n’en connais pas. Si un club souhaite avoir une ambition nationale à l’avenir, la Ligue Grand Est fera tout pour l’aider et l’accompagner.

Le haut niveau, dans le domaine évenementiel, sera malgré tout présent en Grand Est…

Ce ne sera pas pour cette saison 2025-2026, mais nous envisageons fortement d’organiser un grand match international féminin lors de la saison suivante. Dans notre esprit, ce serait un match du Tournoi des VI Nations féminin. C’est un sujet sur lequel nous travaillons déjà. Nous avons eu un retour positif de la part de deux clubs de football qui verraient d’un très bon œil l’accueil d’un grand match de rugby. C’est aussi un type de projet où nous avons la chance de pouvoir compter sur le soutien de la Région Grand Est. Le président de la Région, Franck Leroy, est très rugby, donc c’est très positif pour nous, ça nous permet de pouvoir développer nos projets et compter sur un acteur fort à nos côtés.

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