Romain Imadouchène : « Une médaille aux JO 2024 »

L’haltérophile Romain Imadouchène a rejoint l’ES Villeneuve-Loubet pour faire remonter le club et se préparer aux prochains Championnats d’Europe et, sur le long terme, aux Jeux olympiques de Paris en 2024. Rencontre.

 
Quel est votre parcours dans l’haltérophilie ?
J’ai pratiqué le judo pendant 11 ans. J’ai eu besoin de me renforcer, alors je suis allé dans une salle de musculation et j’ai découvert l’haltérophilie que j’ai préférée. Je suis entré au Club athlétique de Rosendaël à Dunkerque. J’ai obtenu mon premier titre de champion de France à 16 ans et j’ai continué à progresser. J’ai été vice-champion d’Europe junior de l’épaulé-jeté en 2015, puis j’ai remporté la médaille de bronze à l’épaulé-jeté lors des Championnat du monde en 2017.
 
Quels sont vos objectifs avec votre nouveau club l’ES Villeneuve-Loubet, près d’Antibes ?
J’ai passé 5 ans à l’INSEP, puis j’ai eu besoin de changer alors j’ai intégré le club de l’ES Villeneuve-Loubet en septembre dernier, où je m’entraîne deux fois par jour. Le club a surtout remporté des titres chez les femmes dernièrement et cherche à relancer son équipe masculine qui est actuellement en deuxième division. L’objectif est de faire remonter l’équipe et pourquoi pas gagner le championnat la saison d’après.
 

 
Quels sont vos objectifs pour 2020 ?
Je voudrais remporter les prochains Championnats d’Europe à Moscou (du 4 au 12 avril 2020, NDLR), un titre que je n’ai pas encore eu en senior. Je ne suis pas éligible aux Jeux olympiques de Tokyo 2020 car j’ai manqué un trimestre de compétition. Devenir champion d’Europe n’y changera rien. Je garde l’objectif de remporter une médaille pour les JO 2024 à Paris.
 
Comment avez-vous rejoint le dispositif Athlètes Point.P ?
L’entreprise, qui a signé un Pacte de performance avec le Ministère des sports, est venue me voir après ma médaille au Championnat du monde de 2017. J’ai signé un contrat d’image qui m’apporte une aide financière. En retour, j’ai déjà fait plusieurs interventions au sein de l’entreprise. Mais ce qui m’aide le plus ce sport, c’est la visibilité qu’une entreprise investie peut lui apporter.
 

 
L’image de votre sport a-t-elle besoin d’être développée ?
Il faut changer l’image de l’haltérophile. En France, on est encore sur le stéréotype des gros athlètes de l’ex URSS. L’haltérophile a évolué, il travaille plus la notion technique. Il faudrait montrer cette nouvelle image avec des spots publicitaires avec l’objectif à long terme de redorer l’image de l’haltérophilie.

Propos recueillis par Leslie Mucret