Rencontre avec Didier Richard, multiple champion de para-tir

Sportif de haut-niveau dans le para-tir depuis 2001, Didier Richard, qui n’a jamais quitté son club à Saint-Quentin, a remporté une trentaine de titres nationaux. Prochain objectif les Jeux paralympiques à Tokyo.

 

Comment avez-vous découvert le para-tir ?

Au départ, je pratiquais du handi-basket, mais l’équipe manquait de joueurs, donc je n’ai pas pu continuer. Je me suis orienté vers cette discipline car chez moi, à Saint-Quentin, il y avait le club les Carabiniers-Saint-Quentinois, qui proposait du tir et du para-tir. J’ai essayé et ça m’a intéressé. Depuis, je pratique en R1 (10 m debout), R3 (10 m couché), R6 (50 m couché) et R7 (50 m 3×40). Je suis sportif de haut niveau depuis 2001, j’ai remporté 33 titres de champions de France et je détiens trois records nationaux.

Quel est votre palmarès individuel à l’international ?

J’ai remporté deux médailles d’or en World Cup en 2010 et 2015, ainsi que le bronze également en 2015. J’ai aussi été champion d’Europe en 2018. J’ai réalisé plusieurs podiums sur le circuit de para-tir. J’ai participé à trois Jeux paralympiques à Athènes, Pékin et Rio. En 2016, j’ai été finaliste, en tirs en R1 et en R7.

Êtes-vous qualifiés pour les Jeux paralympiques de Tokyo 2020 ?

J’ai trois fois raté le quota d’une place. Je vais participer aux Championnats du monde à Sydney du 10 au 17 octobre où il y a de grandes chances pour que je fasse un quota. Plus tard, j’espère vraiment participer aux Jeux paralympiques à Paris en 2024.

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Au cours de votre carrière vous n’avez connu qu’un seul club ?

Je suis fidèle au Carabiniers-Saint-Quentinois depuis 1997. Je n’ai pas senti l’utilité de changer car je suis dans le club idéal où j’ai tout ce qu’il faut pour m’entraîner. Toutes les cibles pour le tir à 10 m sont électroniques comme lors des Championnats de France et du monde. Les lieux sont aménagés de telle sorte que les personnes à mobilité réduite puissent être autonomes. De plus, on me laisse les clefs du stade pour que je puisse m’entraîner dès que je le souhaite.

Vous faîtes également partie de la Team Hauts-de-France. Que cela vous apporte-t-il ?

La subvention annuelle versée par la Région Hauts-de-France m’a permis d’acheter beaucoup de matériel. J’investis aussi cette somme dans la voiture car je fais beaucoup de trajets.

Durant votre longue carrière quels changements avez-vous vécu dans le tir handisport ?

Depuis deux ans, les tireurs de haut niveau ne sont plus rattachés à la Fédération française de handisport, mais à la Fédération française de tir. Avec elle, nous faisons plus de sorties, plus de stages et nous touchons une prime à la médaille.

Propos recueillis par Leslie Mucret