Rémy Taranto : « L’aviron m’a tout apporté »

Antoine JESEL, Remy TARANTO, Anne-Laure FRAPPANT, Guylaine MARCHAND, FRA, LTA Mixed Coxed Four à Rio 2016 Paralympic Games, Brazil

En vue des Jeux paralympiques 2020 et 2024, la Fédération Française d’Aviron a lancé une campagne de communication pour le handi aviron. Athlète émérite et représentant de la France lors des Jeux de 2012 et 2016, Rémy Taranto est l’un des ambassadeurs de cette campagne.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter d’endosser ce rôle d’ambassadeur?

J’ai tout de suite accepté, car je trouve que c’est quelque chose qui va dans le bon sens pour le développement de notre sport. Pour le moment je ne sais pas encore exactement ce que représente ce rôle, mais l’objectif est évidemment de participer à la promotion du handi aviron.

Le handi aviron manque-t-il de jeunes pratiquants ?

C’est une certitude. Dans de nombreuses catégories, il est très difficile de trouver de nouveaux visages. On ne prépare jamais sereinement l’olympiade suivante, c’est une perpétuelle recherche de pratiquants pour former des équipes. Ce sont souvent des personnes que l’on trouve au dernier moment, il est donc impossible de préparer un bateau sur le long terme. Cette campagne de recrutement lancée par la fédération doit donc nous permettre d’étoffer les groupes, de travailler plus sereinement et peut-être d’obtenir de meilleurs résultats.

Comment convaincre les jeunes de se diriger vers l’aviron ?

Je ne sais pas si l’on peut convaincre quelqu’un de se mettre à un sport, mais ce qui est certain, c’est que la pratique de l’aviron peut apporter beaucoup de choses. Personnellement, je me suis mis à ce sport pas le plus grand des hasards. Ce n’est pas une discipline que je connaissais. Un jour, je cherchais un sport que je pouvais pratiquer en équipe et j’ai découvert l’aviron.

Qu’est-ce que cette discipline vous a apporté ?

Grâce à l’aviron, j’ai découvert une ambiance exceptionnelle et rencontré des personnes qui sont devenues des amis. Certes, c’est un sport difficile. On a froid l’hiver en bateau, chaud en été et on s’entraîne sept jours sur sept. Mais c’est un sport qui peut apporter tellement. On partage avec ses copains, dans la victoire comme dans la défaite, c’est l’essentiel et c’est un sentiment très fort. L’aviron m’a tout apporté, j’ai pris confiance et j’ai participé à des événements exceptionnels comme les Jeux paralympiques.

Propos recueillis par Olivier Navarranne