Rakhim Magamadov, un lutteur déjà en or

Lors de ses deux premières sorties en équipe de France cadet, le lutteur Rakhim Magamadov a raflé la médaille d’or. Une belle histoire pour ce jeune, pour qui la lutte fait partie de la tradition familiale.

 

Vous avez connu votre première sélection en équipe de France cadet pour le Tournoi international Constantin Alexandru & Ioan W. Popovici à Bucarest (Roumanie) début mai. Qu’avez-vous ressenti ?

J’étais vraiment content. Avant, je ne pouvais pas être sélectionné parce que je n’avais pas mes papiers, mais maintenant je peux lutter avec l’équipe de France. Cela m’a d’autant fait plaisir que, dès cette première sélection pour la France, j’ai remporté la médaille d’or. Le week-end dernier, j’étais convoqué pour le tournoi Brandenburger Cup en Allemagne où j’ai aussi gagné. Je pense beaucoup à mon père qui est fier.

Comment avez-vous découvert la lutte libre ?

Mon père pratiquait ce sport en Russie. Quand nous sommes arrivés en France, il m’a inscrit dans un club sans me demander mon avis. Mais, comme j’ai aimé, je suis resté. Chez moi, la lutte est une tradition, on peut dire que c’est dans mes gênes. Je pratique depuis maintenant presque 9 ans.

Où vous situez-vous actuellement ?

Je suis au pôle France à Dijon en cadets dans la catégorie 80 kg, mais je reste licencié au Club des Lutteurs Montalbanais. C’est d’ailleurs grâce à mon entraîneur dans ce club, Patrick Sabatié, que j’ai pu accéder au Pôle France et avoir des bons résultats. Sans lui et ses conseils, je ne serai pas arrivé où j’en suis. Pendant les vacances, je retourne m’entraîner au Club des Lutteurs Montalbanais.

Prenez vous des lutteurs reconnus en exemple pour progresser dans votre façon de combattre ?

Je m’inspire du lutteur russe Buvaysar Saytiev, trois fois champions olympiques (en 1996, 2004 et 2008) et six fois champion du monde et d’Europe entre 1995 et 2006. C’est mon lutteur préféré.

Arrivez-vous à mener de front études et lutte au haut niveau ?

Je suis en troisième au collège, l’année du brevet. J’arrive à suivre les cours tout en m’entraînant au Pôle France. Je vis un peu un rêve où je peux bien pratiquer le sport que j’aime, gagner et découvrir d’autres lieux. Je pense continuer la lutte encore longtemps, tant que je serai sélectionné.

Propos recueillis par Leslie Mucret