Philippe Tauvel : « La MAIF est un acteur du sport »

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A l’occasion du premier rassemblement des « Capitaines Sport Planète de la MAIF », au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines ce dimanche, Philippe Tauvel, responsable de l’engagement de la marque et des actions sociétales à la MAIF, témoigne de l’engagement environnemental dans le sport de la MAIF.

Pouvez-vous expliquer ce qu’est le mouvement « Sport Planète » de la MAIF ?

Le mouvement Sport Planète est parti du principe que la MAIF est un acteur du sport, on ne le sait pas forcément. En tant qu’assureur, on assure une vingtaine de fédérations, 33000 clubs sportifs, finalement, c’est environ cinq mille pratiquants. La MAIF est aussi partenaire du sport puisqu’on est partenaire de huit fédérations. Et, quand on est un acteur du sport, qu’on est une entreprise à mission et que l’on veille à ce que nos activités aient un impact positif, de ce fait on essaye de regarder dans le domaine du sport de quelle manière on peut aider les pratiquants à avoir des pratiques de plus en plus éco-responsables.

La MAIF s’est associée à 7 grandes championnes (Charlotte Bonnet, Marine Boyer, Elodie Clouvel, Sandrine Gruda, Mélina Robert-Michon, Claire Supiot, Chloé Trespeuch), pourquoi avez-vous sélectionné ces sportives en particulier ?

Effectivement, on a décidé de travailler avec des athlètes qui ont toute une actualité olympique ou paralympique cette année, des athlètes également au beau palmarès et par conséquent qui ont aussi une capacité à mobiliser l’attention du public. De plus, elles avaient toutes une appétence pour l’écologie. Évidemment, certaines étaient particulièrement plus investies dedans, d’autres moins, mais elles avaient au moins l’envie de faire. On se positionne justement pour les aider à les accompagner dans une démarche plus éco-responsable à une meilleure compréhension des sujets. C’est pour ça que ce matin il y avait la fresque du sport responsable qui est une adaptation de la fresque pour le climat au milieu du sport, des quizz ludique et éducatif pour également rentrer dans la matière. Ainsi, à travers leur montée en puissance sur le sujet, elles se rendent compte que chacun peut se projeter puisqu’il suffit de s’intéresser au sujet, puis de commencer à passer à l’action progressivement. Pour qu’à la fin, tout le monde puisse pratiquer du sport de façon la plus éco-responsable possible.

La MAIF est donc un acteur du sport, outre ce premier rassemblement des « Capitaines Sport Planète », comment le mouvement « Sport Planète » agit dans le monde du sport ?

Le mouvement « Sport Planète », recouvre différentes catégories d’événements et s’adapte différemment selon les contextes avec les Fédérations. Par exemple, avec la fédération française d’athlétisme ou de triathlons, on s’est engagé à essayer d’éradiquer la distribution de bouteilles en plastique sur les courses. En effet, on distribue parfois des centaines de milliers de bouteilles en plastique sur un seul événement. C’est pourquoi, on soutient un partenaire qui a créé des rampes à eau, qui permettent de distribuer en moins d’une seconde sur les points de ravitaillement de l’eau aux compétiteurs, ce qui ne justifie pratiquement plus de distribuer des bouteilles d’eau en plastique. Pour donner un autre exemple, avec la Fédération Française de basket, on s’est rendu compte qu’effectivement les enfants pouvaient venir avec des gourdes à eau mais que c’était très compliqué de pouvoir les remplir dans les gymnases où il n’y avait pas de fontaines à eau. Même si c’est une obligation maintenant que les lieux ouverts au public puissent permettre la distribution d’eau. En conséquence, on installe au sein des gymnases des fontaines à eau. Enfin, on a vraiment des actions différentes selon les acteurs avec lesquels on travaille, que ce soient des fédérations ou des organisateurs d’événements.

« L’essentiel, c’est véritablement ce reverdissement de la planète »

Cet évènement au Golf National de Saint-Quentin-en-Yvelines est l’amorce de la plantation de 2024 arbres, en quoi cela consiste ?

Alors, on se positionne vraiment sur cette plantation de 2024 arbres, sur l’accompagnement de projets préexistants. Bien entendu, il y a différentes organisations, alors là, c’est le Golf National, néanmoins ça peut être d’autres clubs sportifs qui ont effectivement des besoins de plantation, qui ont bien identifié justement les types d’essence d’arbres qui leur fallait. Nous, on arrive juste pour les aider à trouver une source de financement. Évidemment, comme c’est le top départ, aujourd’hui avec « Les Capitaines Sport Planète », on va planter au moins 2024 arbres au total dans l’année dans le milieu sportif, à travers des projets plus ou moins importants, plus ou moins conséquents. Puisque l’essentiel, c’est véritablement ce reverdissement de la planète. On se positionne vraiment comme accompagnant des bonnes volontés.

Pour l’instant « Sport Planète » est très axé sur l’environnement. Dans un futur proche ou moins proche, allez-vous vous diversifier sur d’autres thématiques ?

On s’est rendu compte que se concentrer sur une thématique pour être audible et efficace, plutôt que de se disperser un petit peu partout, c’était plus logique d’axer sur la thématique de l’écologie du sport. Toutefois, elle n’est pas exclusive aux autres problématiques. Effectivement, un sujet de société comme la place du sport féminin dans le sport, c’est un sujet important. C’est la raison pour laquelle on a décidé de faire un team d’athlètes 100% féminins avec que des athlètes femmes qui sont des références dans leur discipline. On peut faire de l’écologie, mais aussi être sur des sujets sociétaux comme la place du sport féminin dans le sport.

Pour rebondir sur le sport féminin. Est-ce que les athlètes qui font partie du mouvement « Sport Planète » bénéficient du Pacte de Performance ?

La façon dont on a contractualisé avec elles est effectivement un pacte de de performance. Par conséquent, on respecte la manière dont sont calibrées les choses, puisque si on est allé vers elles c’est parce qu’elles sont des athlètes de haut niveau. Ainsi, on respecte complètement leurs temps. On les mobilise parce qu’il faut bien rentrer dans le sujet, mais après on va complètement les laisser se consacrer à leurs activités et on leur proposera de se retrouver au mois de septembre pour une « Corde et Sport Planète » avec une ascension sur le Mont Blanc qui sera une autre façon de rentrer en lien avec la nature et aux problématiques environnementales qu’on observe concrètement avec la fonte des glaciers.