Philippe Renaut : « Ce n’est pas juste jouer du petit volley »

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L’Association Armor Volley Ball organise ses 31e Estivales de Volley. Un événement prisé, qui devrait encore une fois rencontrer un immense succès auprès du public. Entretien avec le président de l’association Philippe Renaut. 

Pouvez-vous expliquer ce que sont les Estivales de Volley ? 

Les Estivales de volley, tournoi de Beach-volley. Les équipes sont constituées de 3 joueurs, formule qu’on a toujours préférée au 2-2. Lts Tournois se déroulent sur 10 jours, c’est donc une grosse manifestation. Elle est accessible aux estivants, aux jeunes, aux niveaux plus moyens de volley, mais aussi aux espoirs, et aux joueurs qui évoluent au-delà de la Nationale 2 pour disputer le tournoi national garçon ou fille.

C’est une formule mise en oeuvre en échangeant avec les joueurs depuis de nombreuses années. On retrouve un succès qui se renouvelle tous les ans, et surtout qui s’accroît. On va probablement dépasser les 1800 équipes engagées. Cela représente plus de 1000 joueurs sur la plage, avec une centaine de terrains. Je ne crois pas qu’il y ait quelque chose comparable. Notre succès est lié à ça : c’est du haut niveau, mais aussi ouvert à tous. 

Comment expliquez-vous un tel succès autour de cet événement ? 

C’est difficile de répondre à cette question. Aujourd’hui, nous comptons 100 à 120 bénévoles. Il y a une alchimie intelligente mise en oeuvre par les équipes qui ont eu en charge cette organisation. Nous avons toujours échangé, discuté avec les joueurs, pour faire des formules qui plaisent à tous. À partir du moment où vous partez du désir des joueurs, vous arrivez à ce qu’on a fait là. C’est une manifestation très, très recherchée. 

Nous avons mis en place l’obligation de s’inscrire par internet cette année. Sinon, ça deviendrait trop gros et nos bénévoles ne veulent pas de ça. Il ne faut pas que ce soit une corvée pour eux. Ça ne l’est jamais, parce que la plage, le volley, la mer, on est dans un esprit décontracté. Et puis, on a droit à des superbes matches, avec une grosse ambiance. Mais il ne faut surtout pas que cela devienne une corvée. 

Le public répond également au rendez-vous ? 

Oui, évidemment. Le spectateur aime voir de gros spectacles. Sur les centraux, les tribunes sont pleines. On pourrait avoir plus de gens dans les tribunes, mais ça reste un événement gratuit. Pendant la journée, ça se joue sur la plage, et quand on arrive à partir des quarts et des demies, les tribunes sont pleines. On ne peut pas forcément monter des tribunes partout, mais plus ou moins suivant la présentation du site. Sur le central, pour les phases finales, on arrive au delà de 2000 places assises autour du central. Sans compter les personnes qui sont autour. 

Après un tel succès, ne pourrait-on pas se prendre à rêver plus grand ? 

Surtout pas. C’est une question qu’on se pose depuis ces toutes dernières années. Aller plus grand, cela n’aurait pas de sens tel qu’on le fait là. Je le rappelle, nous comptons 100 à 120 bénévoles, 25 personnes travaillent tout l’hiver à la préparation de l’événement. On ne tient pas du tout à avoir des salariés. Notre richesse, c’est les bénévoles. Si vous commencez à être trop ambitieux, vous risquez d’engendrer une relation trop compliquée avec les bénévoles. Gonfler pour gonfler, oublier ce qui a fondé l’esprit de ce tournoi depuis toujours (convivialité, plaisir, engouement), c’est pas le but. Quand on en discute ensemble, on se dit qu’on ne dépassera jamais 2000 équipes. 

C’est déjà la 31e édition des Estivales de Volley. Comment expliquer une telle longévité ? 

D’abord, il faut que les joueurs nous fassent l’honneur de s’inscrire. Sans les joueurs, notre organisation n’aurait pas de sens. C’est un travail de toute l’équipe pour garder cet esprit et le plaisir de se retrouver dans un tel événement. C’est un savant mélange entre l’organisation rigoureuse, l’empathie et la sympathie à l’égard de tous. C’est ça, le vrai secret de la réussite des estivales de volley. Évidemment, il faut une rigueur importante dans l’organisation du tournoi. Que ce soit une rigueur matérielle, ou sportive, il faut être très sérieux. La première des garanties de notre succès, c’est le sérieux de notre organisation. Sinon, je pense qu’on ne réussirait pas. 

Pour terminer : qu’est-ce que vous attendez de cette édition 2022 ? 

La même chose que les années précédentes. Rien d’autre que de revivre tous les bons moments des années précédentes. On souhaite un temps clément, avec des joueurs qui s’éclatent… Apprécier les belles prestations des grands joueurs qui viennent jouer les estivales de volley. Dans l’Équipe de France actuelle, la moitié des joueurs de l’équipe Olympique sont passés par les Estivales de Volley. Quand on avance dans le tournoi, on atteint du très haut niveau. Ils se retrouvent tous ici, qu’ils viennent des 4 coins de la France ou de l’Europe. Ce n’est pas juste pour jouer du petit volley.