Respnsable du Collectif France Senior Masculin au sein de la Fédération française de pétanque et de jeu provençal, Jean-Claude Boiron tire un bilan lucide des derniers Mondiaux disputés à Rome.
La pétanque tricolore ne détient plus aucun titre mondial chez les seniors. Une phrase inimaginable il y a encore quelques années à l’époque de la dream team formée par Philippe Quintais, Philippe Suchaud et Henri Lacroix. Mais, depuis, beaucoup de choses ont changé. Quintais et Suchaud ont pris leur retraite internationale… et la concurrence étrangère se fait de plus en plus pressante. À l’image d’une équipe de Madagascar, bourreau des Bleus lors des deux derniers Mondiaux.
Tombeurs de la France lors des derniers Mondiaux triplettes à Dijon, les Malgaches ont, à nouveau, fait souffrir les Tricolores. Christophe Sarrio a cédé dès les quarts de finale en individuel, tandis que Dylan Rocher et Christophe Sarrio ont abandonné leur titre mondial en doublette, dominés par le duo malgache. Deux quarts de finale chez les hommes, un bilan forcément décevant aux yeux de Jean-Claude Boiron. « La France conclut ces championnats du monde en deçà de nos espérances clairement », souligne le responsable du Collectif France Senior Masculin, auprès de la FFPJP.
« La concurrence des pays d’Afrique et d’Asie ne cesse d’augmenter »
Dylan Rocher, en compagnie d’Audrey Bandiera, a su sauver le bilan masculin en décrochant l’argent en doublette mixte, comme en 2023 au Bénin. « C’est un regret de ne pas avoir pu obtenir ce titre, mais cette deuxième finale consécutive après celle de 2023 montre que nous sommes là », souligne Jean-Claude Boiron. Pour autant, faut-il s’en contenter ? La réponse est non pour le responsable du Collectif France Senior Masculin, qui lance quelques pistes pour permettre à la France de prétendre à nouveau à l’or.
« Comme nous le constatons depuis plusieurs années, la concurrence des pays d’Afrique et d’Asie ne cesse d’augmenter », analyse Jean-Claude Boiron. « Nous devons intensifier le travail en amont des compétitions, nos athlètes doivent faire plus d’efforts dans la préparation des épreuves et dans la gestion des plannings. La Fédération met tous les moyens pour que nos équipes puissent être compétitives et prétendent aux médailles d’or. Cette dernière marche, la plus difficile à franchir, ne le sera qu’avec plus du travail. » Des mots forts… et une prochaine liste du collectif France qui sera forcément très attendue en 2026.