Partager le sport et la compétition

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Élèves valides et atteints de handicap feront équipe pour remporter le Championnat de France UNSS de sport partagé à Saint-Berthevin en Mayenne. Différents challenges seront à accomplir.

 
Le partage et la réussite sont des valeurs portées par l’UNSS. Ainsi, l’Union nationale du sport scolaire développe le sport partagé, qui permet aux élèves en situation de handicap et aux élèves valides de faire équipe et d’entrer en compétition ensemble. Le championnat de France UNSS se déroulera du 13 au 16 mai à Saint-Berthevin, non loin de Laval. Les équipes sont composées de quatre élèves, deux en situation de handicap et deux valides. « C’est un championnat de France multi-activités », explique Pascal Le Ster, directeur du service départemental de l’UNSS Mayenne. « Les équipes doivent accomplir quatre challenges. Tous les handicaps peuvent être représentés, cognitifs comme moteurs. »

Quatre challenges à relever

Au complexe sportif Bernard-Le-Godet, les élèves se mesureront sur un challenge qui alterne boccia et tennis de table. Des courses d’orientation, une en pleine nature pour trouver des balises et l’autre dans un gymnase où il faut trouver les indices sous les plots composent le deuxième challenge, tandis que le troisième combine courses, à pied ou en fauteuil, et sarbacane sur le modèle du biathlon. « Les différents handicaps sont compensés par des points d’avance, moins de balises à trouver ou une plus faible distance à parcourir », explique Pascal Le Ster. Ces trois épreuves comptent pour le classement final. Mais le quatrième challenge, réaliser une prestation chorégraphiée de 2’30’’ devant les autres participants est aussi important car obligatoire pour se classer. Seize équipes de collégiens et douze équipes de lycéens feront de leur mieux lors ces quatre jours. « En comptant les jeunes officiels et les jeunes arbitres, nous accueillerons 170 élèves », compte le directeur départemental. De plus, 80 élèves de Mayenne s’entraînent depuis le début de l’année pour être juge, organiser l’événement, préparer les animations, accompagner les participants et assurer la restauration.

Une masterclass pour sensibiliser

Afin de recevoir au mieux tous les participants, il faut trouver des hébergements spécifiques. « Nous travaillons avec le CREF de Laval, une auberge de jeunesse qui a une dizaine de chambres accessibles aux personnes à mobilité réduite », souligne Pascal Le Ster. C’est la première fois que le service départemental organise le championnat de France UNSS de sport partagé. « Nous avions déjà organisé des rencontres départementales et régionales, dont une rassemblant près de 230 jeunes atteints de handicap sur deux jours », précise le directeur départemental. L’UNSS Mayenne a bien préparé la thématique en organisant une masterclass en décembre dernier devant 200 élèves, issus des classes ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire) et des valides, du lycée Douanier-Rousseau de Laval. Stéphane Bahier, champion du monde de para triathlon né dans la Mayenne, est venu répondre aux questions, tandis qu’une troupe parisienne a inclus les jeunes dans du théâtre de représentation.

Former des passerelles

L’UNSS a mis en place une commission mixte nationale composée des professeurs d’EPS, d’inspecteurs académiques et inspecteurs pédagogiques régionaux, de cadres UNSS ainsi que des membres des fédérations délégataires de la FFSA (Fédération française de sport adapté) et de la FFH (Fédération française handisport), pour faire vivre le sport partagé. Vingt-six personnes sont référentes en France. Le sport partagé est fondé sur trois axes de développement : l’accessibilité, l’innovation, en proposant des programmes qui répondent aux attentes des élèves, et la responsabilité.

Par Leslie Mucret