Noémie Payet, la pépite du Nacra 15

Banque Populaire du Sud

Le Yacht club de la Grande Motte est un véritable réservoir à pépites. Ce premier club d’Occitanie est l’un des plus actifs en Méditerranée. Parmi ses ambassadeurs, des coureurs de renommée internationale… et aussi Noémie Payet, championne de France interséries catamaran. Titre qu’elle remporte en 2019, avec son coéquipier Lorcan Johson, en SL16. Un sans-faute, où ensemble, ils dominent l’épreuve de bout en bout. Des bons départs, une excellente vitesse, des manœuvres stratégiques… Noémie Payet en course ne fait pas de cadeau. Bosseuse et fonceuse, le goût de la confrontation et de la performance ne lui fait pas défaut. Ses yeux bleus profonds ne sauraient mentir. Découverte.

Ton état d’esprit d’aujourd’hui ?

Je suis hyper contente d’être sélectionnée par la Banque Populaire du Sud et de participer à cet évènement.

Parle nous de ton sport…

Je fais du catamaran, du Nacra 15, en compétition. C’est la catégorie juste avant le bateau olympique, à savoir le Nacra 17, qui a des foils lui permettant de voler. Mon objectif prochain est bien de sauter le pas pour skipper un Nacra 17. Toutefois, pour gagner en expérience c’est mieux de commencer avec le Nacra 15 puis évoluer sur le 17.

… et du commencement de l’aventure.

J’ai découvert ce sport toute petite. Vers l’âge de 5 ans mon grand-père, passionné de voile, m’inscrit dans un stage d’Optimist à Marseille. J’en ai fait, donc, pendant deux à trois étés dans la ville de Pagnol. Pour continuer sur ma lancée et habitant à Montpellier, je me suis inscrite au Yacht Club de Mauguio Carnon.  N’obtenant pas de résultats probants, J’ai arrêté pour faire du basket. J’ai complètement changé de cap sportif.

Il fallait, pourtant, que tu te défoules ?

Je ne pouvais pas rester sans sport. C’était impossible pour moi. Le destin me « reprogramme » alors sur la voile. L’occasion se présente avec un de mes anciens co-équipiers d’Optimist qui cherchait une partenaire sur un catamaran. Me voilà reparti sur l’eau ! J’avais 13 ans, et j’ai essayé d’assumer ce choix au mieux.

Ton premier podium ?

J’ai gagné une régate, en terminant troisième, avec un Optimist. Je n’avais pas beaucoup confiance en moi. Ce fut très intimidant mais aussi très exaltant et inspirant. Une seule envie après : y remonter très vite !

La confiance en toi, cela se passe comment maintenant ?

Le fait de gagner des courses, de remporter des victoires procure, sans aucun doute, de la confiance en soi. Pour avoir confiance en soi, il faut constamment mettre en concordance son ambition, ses actes et sa réussite. C’est bien cet ajustement équilibré qui fait que l’on peut avoir confiance en soi. En ce qui me concerne, cela va beaucoup mieux qu’au début.

Tu es fille unique. Tu portes le challenge de la famille ?

Oui mes parents sont mes premiers supporters et cela, dès la première heure. J’essaie de me donner à fond pour que ma famille et mes amis soient fiers de moi.

Dans cette interview, quel serait ton message essentiel ?

Simplement écrire que la voile est un sport magnifique. On joue et compose avec les éléments naturels qui, quelques fois, peuvent nous dépasser. Il faut sortir constamment de sa zone de confort. C’est ce qui est intéressant. Les conditions sur l’eau ne sont pas toujours faciles. Elles nous déroutent souvent. Il faut être des plus agiles. Cela nous pousse à réfléchir, à développer un plan de bataille dans l’adversité.

Quel est TON champion dans ce sport ?

Billy Besson, il a un palmarès de fou : quatre fois champion du monde, en Nacra 17, pendant quatre ans. En 2015, il est élu marin de l’année au salon nautique. C’est vraiment le sportif dont j’admire la force de travail et le talent dans cette discipline.

Penses-tu avoir l’étoffe d’une championne ?

Pour être un champion, Il faut avoir du caractère et une très grande force mentale. J’ai une capacité de travail, une motivation que je souhaite à toutes épreuves, je peux m’investir à fond, me remettre en question sans cesse pour performer… maintenant, est-ce que j’ai l’étoffe d’une championne ? je laisse le destin en décider !

Tes ambitions, quelles sont-elles ?

Je veux aller le plus loin possible dans la voile.

Qu’est-ce que tu attends de la Banque Populaire du Sud ?

Je souhaite qu’elle me donne de la visibilité en tant que sportive de haut niveau. Qu’elle m’accompagne financièrement, la voile étant un sport onéreux et que nous partagions, ensemble, les mêmes valeurs.

Qu’est-ce que tu souhaites faire plus tard professionnellement ?

Je suis dans l’année où il faut prendre des décisions, à savoir l’année post-bac. Je souhaite entrer en faculté de biologie pour faire de la recherche en biologie marine ou bien encore, pour continuer dans des études de vétérinaire. Depuis toute petite, je suis très proche des animaux.

Un de tes moments préférés dit « de vestiaire » ?

J’adore les moments « après course », lorsque la pression tombe : prendre le repas avec toute l’équipe, partager les sensations de la journée et ressentir la cohésion du groupe.

Le stress et toi, explique-nous ?

Je suis d’une nature stressée. Pour préparer une course, dans les meilleures conditions, je me concentre sur ce que j’ai à faire, sur l’aspect technique… afin de transformer ce stress en quelque chose de positif… et surtout ne pas me dire : je ne vais pas y arriver. Sortir les pensées négatives de mon cerveau !

Le creux de la vague, tu connais ?

Ce n’est pas dans mon état d’esprit. Je veux sans cesse m’améliorer. Je ne peux pas rester sur un échec. Reprendre la barre après un mauvais moment, c’est la seule occasion de me prouver que je suis capable « de grandir ». L’idée de performer est toujours présente en moi. Je suis une compétitrice ! Je pense que c’est la base du sportif de haut niveau : ne rien lâcher. Tout notre investissement, nous le faisons pour gagner. En cherchant à dépasser les autres, nous sortons de notre zone de confort et nous allons au-delà de nos limites. C’est aussi la magie du sport.

Quel est ton entourage, ton accompagnement ?

C’est essentiel, il faut vraiment être accompagné. Il y a des choses que nous pouvons savoir de nous-même, mais d’autres non. Dans la voile, c’est nécessaire d’avoir un regard extérieur. Mon coach est beaucoup sur la recherche de la performance individuelle. J’ai des débriefings importants avec lui. C’est chouette de chercher des solutions ensemble pour s’améliorer. Une saine critique nous aide à avancer.

Par Banque Populaire du Sud